Le projet de loi multiple a été déposé par le gouvernement pour être
voté selon des procédures exprès antidémocratiques, qui humilient une
nouvelle fois le parlement en en faisant un simple décor dressé à la
va-vite pour légaliser des dispositions mémorandaires. Il constitue une
monstruosité profondément réactionnaire qui affecte lourdement le cœur
du pays, de l’économie et du peuple.
Ce projet de loi impose une nouvelle offensive mémorandaire contre
l’assurance sociale, au détriment des professions et des activités
économiques à petit et très petit revenu. Elle conduira à une nouvelle
vague d’épuisement et d’élimination de milliers de personnes dans les
professions scientifiques, techniques et libérales, en particulier parmi
les jeunes et les plus pauvres, mais aussi la disparition de milliers
de petites entreprises, avec pour conséquence une nouvelle escalade du
chômage et du désespoir dans notre société.
Mais le pire, c’est qu’avec ce projet de loi multiple on transfère dans le superfonds des privatisations six DEKO (entreprises et services publics NdT)
parmi les plus grandes, les plus importantes et les plus essentielles
du pays : la DEÏ, l’EVDAP, l’EVATH, l’ELVO, l’ATTIKIMETRO et les
Ktiriakes Upodomes (L’électricité, l’eau à Athènes et à Salonique,
la fabrication de véhicules militaires, le réseau ferroviaire en Attique
et à Salonique, les constructions publiques NdT), avec pour objectif de les brader à la va-vite au profit des créanciers.
Les déclarations du TAIPED selon lesquelles le transfert des DEKO
dans le superfonds ne se confond pas automatiquement avec leur
privatisation constituent, comme disent les gens du peuple « une
consolation pour le malade » et de la « poudre aux yeux » pour aveugler
le peuple grec.
Le transfert dans le superfonds de ces six DEKO d’une valeur
inestimable qui englobent l’énergie électrique et l’eau, pour être
vendues, constitue littéralement un acte de liquidation, de renoncement
et de transformation de la Grèce en quasi protectorat au service
d’intérêts économiques étrangers, réactualisant des époques de tutelle
du genre de celle de Power et Ulen, de triste mémoire (deux sociétés US qui se sont emparés de la distribution de l’eau et de l’électricité dans les années vingt à Athènes NdT).
Seul un gouvernement qui usurpe sans honte le qualificatif de gauche
comme le gouvernement Tsipras pourrait être tenté de commettre au
détriment du pays et du peuple un crime d’une ampleur telle que la
braderie de l’énergie électrique et de l’eau
Εn ces circonstances le peuple grec et la jeunesse sont appelés à la
résistance et au soulèvement général pour annuler la liquidation des six
DEKO, pour abolir le superfonds colonialiste et esclavagiste des
créanciers et pour mettre fin aux mémorandums et à l’austérité, afin que
la Grèce sorte de la crise avec une monnaie nationale et un programme
radical de reconstruction, sur un nouveau modèle de développement et
avec une juste répartition des richesses.
Le bureau de presse de Laïki Enotita
Traduction : Jean-Marie Reveillon
https://unitepopulaire-fr.org/2016/09/27/panayotis-lafazanis-la-grece-a-lencan-%c2%ad-lenergie-leau-et-quatre-entreprises-publiques-passent-dans-le-superfonds-des-privatisations/
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