lundi 30 juin 2014

Etat espagnol : Podemos, un grand succès et une grande responsabilité, par Brais Fernandez*


L’apparition de Podemos a déboussolé le paysage politique. Dans une situation de blocage institutionnel, où l’instabilité paraissait plutôt être le fruit de la crise des vieux partis que celui de l’apparition de nouveaux acteurs, Podemos émerge comme une grande menace pour ceux d’en haut et un grand espoir pour ceux d’en bas. 

Après des années de mobilisations et de dynamiques de lutte essentiellement défensives, la marée d’indignation qui s’est manifestée avec le mouvement revendicatif du 15M [15 mai 2011: mouvement des «Indigné·e·s»] cherche à se doter d’outils en vue de lutter pour la conquête de fractions de pouvoir institutionnel, en provoquant un changement de cycle: les classes subalternes ne se contentent plus de protester, elles cherchent désormais à transformer leur propre narration, peur propre récit, en pouvoir politique. 

Appel international : "Nous soutenons PODEMOS"


Quelques jours après les élections européennes, nous voulons célébrer l’irruption de PODEMOS comme alternative politique en Espagne. En seulement 4 mois d’existence, PODEMOS a réussi à obtenir un soutien populaire considérable, remportant 8 % des voix et devenant la 3ème force politique dans 23 des 40 principales villes du pays. 

Alors que les politiques d’austérité ont créé dans le Sud de l’Europe un paysage désolé, il est encourageant de voir qu’il y a de plus en plus de gens prêts à se lever et à se battre pour la défense de la démocratie, des droits sociaux et de la souveraineté du peuple. Plus encore, c’est une source d’inspiration de voir qu’ils contestent les mandats des élites financières et politiques par de moyens nouveaux et radicalement démocratiques. 

mercredi 4 juin 2014

Grèce : un gouvernement qui cherche à détourner la voix du peuple - - éditorial du quotidien Avgi (L'Aube) du 1er juin


La prodigieuse et emphatique «stabilité politique» était le cri de ralliement et l’argument d’intimidation de la coalition gouvernementale de M.Samaras et de M.Venizelos afin de détourner -vainement- les voix des électeurs le 25 juin. Mais aussitôt les urnes fermées, les voilà ahuris, qu’ils combinent, qu’ils machinent, qu’ils manigancent en échafaudant une majorité présidentielle fictive au moyen de promesses des ministères ou de chantages habiles. Car la perspective d’un nouveau recours aux urnes les effraie. 

mardi 3 juin 2014

Etat espagnol : la question républicaine et la crise de régime, par Esther Vivas

Affiche d'Izquierda Unida

Le régime s’effondre, se meurt et, dans sa lutte agonisante pour survivre, le roi abdique. Jamais le régime issu de la Transition n’avait été autant remis en question qu’aujourd’hui. Les piliers sur lesquels il repose, la monarchie, le pouvoir judiciaire, le bipartisme, sont fortement délégitimés depuis un certain temps. Nous ne croyons plus en leurs mensonges, ceux-là mêmes avec lesquels ils tentent de consolider un régime qui tombe en morceaux. Ce qui semblait jusqu’à il y a peu de temps impossible se pose aujourd’hui comme une réalité. Poussons de toutes nos forces pour élargir encore plus cette brèche que la crise économique, sociale et politique a rendu possible.