samedi 3 novembre 2018

Face à la crise sociale et politique du Nicaragua Solidarité avec les revendications populaires et contre la répression Ortegiste !. Déclaration de la 4ème internationale

La révolution populaire sandiniste 

Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) est né comme "organisation d'avant-garde" avec une orientation anti-impérialiste et révolutionnaire, tel qu'établie dans son programme historique (1969), "capable de prendre le pouvoir politique (...) en établissant un système social qui élimine l’exploitation et la pauvreté auxquelles notre peuple a été soumis dans l’histoire. " 

Après la défaite de la dictature de Somoza en juillet 1979, le FSLN bénéficiait du large soutien de la majorité de la population et a essayé de poser les fondements objectifs et subjectifs d'un projet révolutionnaire à caractère socialiste, même s'il existait de grands défis à relever dans un pays. avec une économie fortement dépendante et une déstructuration sociale profonde, sans parler de la contre-révolution promue par les États-Unis dans les années 1980, qui sera décisive à ce stade du sandinisme. 

vendredi 27 juillet 2018

Stoppons les politiques inhumaines contre les migrant•es, déclaration de la 4ème internationale

Des enfants séparés de leurs familles et mis en cage dans les États-Unis de Trump, des milliers de migrant•es noyés en Méditerranée, des bateaux transportant des migrant•es auxquels on refuse le droit d'accoster en Italie et en France, la Hongrie d'Orban déclarant que venir en aide aux réfugiés est un crime, 370 000 Rohingya fuyant vers le Bangladesh après un autre raid militaire et des massacres par le gouvernement du Myanmar, des dizaines de milliers de réfugié•es économiques d'Haïti et du Venezuela dans tous les pays d'Amérique du Sud, plus de cinq millions de réfugié•es syriens à l'extérieur du pays et encore plus de personnes déplacées à l'intérieur du pays… 

Ceux qui ont le pouvoir dans la vieille Europe et la vieille Amérique se rejoignent dans une sainte chasse aux sorcières contre le spectre des « migrants » : une vaste alliance embrassant depuis les populistes de la droite jusqu’à ce qui reste des sociaux-démocrates traditionnels. Salvini et Macron, Poutine et Trump, chauvins de l'est et de l'ouest, libéraux français et police allemande… 

vendredi 13 juillet 2018

Nicaragua : halte à la répression ! Solidarité avec la jeunesse insurgée !

A quelques jours du 39ème anniversaire de la révolution sandiniste, le Nicaragua vit la plus importante révolte populaire depuis la chute de la dictature de Somoza en 1979. 

Petit pays d’un peu plus de 6 millions d’habitants, avec un PIB moyen par habitant de 2000 euros par an, le Nicaragua connaît de grandes inégalités sociales. Elles n'ont fait que s'aggraver depuis l’élection d’Ortega, cela au profit exclusif de quelques privilégiés, dont la famille Ortega/Murillo. 

En avril dernier, la ratification par le président de la République Daniel Ortega d’une réforme des retraites, entraînant la baisse de celles-ci de 5%, a été l’élément déclencheur de cette révolte sociale. Il faut dire que le niveau moyen des retraites, comme des salaires, est extrêmement bas (120 à 150 euros). C'est plus d’une dizaine de manifestants qui ont été tués par la police durant les trois premiers jours de manifestation, avant que le Président annonce l’annulation de cette contre-réforme. 

lundi 9 juillet 2018

Le chanteur de la «révolution perdue» au Nicaragua, par Clovis Rossi (Folha de Sao Paulo)

Le troubadour qui se plaint de la trahison de Daniel Ortega 

Rien ne peut être plus éloquent sur la trahison de la révolution sandiniste de Daniel Ortega, le président nicaraguayen, que la révolte de Carlos Mejía Godoy contre lui. Tout d'abord, un peu d'histoire. Mejía Godoy est un chanteur, auteur-compositeur et activiste social qui a prêté le rythme et la mélodie à la révolution sandiniste, qui a déposé en 1979 la dictature du clan Somoza. Ses vers ont embelli une révolte libertaire. Sa meilleure chanson ("Nicaragua / Nicaraguita") célèbre précisément la liberté et se termine par ce verset: “Ay, Nicaragua sos más dulcita/ que la mielita de tamagas / Pero ahora que ya sos libre, Nicaraguita / Yo te quiero mucho más”. Je pense qu'il ne manque pas de traduction, sauf pour "tamagas", qui désigne diverses choses d'Amérique centrale, mais dans ce cas se réfère au miel collecté à partir de ruches sans propriété dans une région du Nicaragua. 

mercredi 6 juin 2018

Etat espagnol. Le chemin étroit du nouveau gouvernement et les défis d’Unidos Podemos, par Jaime Pastor

Le triomphe de la motion de défiance constructive présentée par Pedro Sánchez ce 1er juin et l’expulsion de M. Rajoy [«M punto Rajoy», allusion à la façon dont Podemos et d’autres nomment publiquement l’ancien président du gouvernement en raison de l’apparition de son nom dans des affaires de corruption] de la Moncloa [siège du président du gouvernement à Madrid] constituent sans aucun doute une bonne nouvelle et c’est ainsi qu’elle a été reçue par une large majorité de la société espagnole. 

Un nouveau scénario politique s’ouvre ainsi, plein d’inconnues et sans susciter de grandes illusions envers le nouveau gouvernement qui sera formé dans les prochains jours. 

Pour le moins, une étape d’attaques brutales contre les droits et les libertés fondamentales sur tous les fronts s’achève.

samedi 5 mai 2018

Le rapprochement des deux Corées et la gauche radicale en Corée du Sud, par Christophe Aguiton

La rencontre entre Moon Jae-in et Kim Jung-un représente un tournant dans les relations inter-coréennes et dessine une issue dans cette crise internationale. Elle est le résultat de la nouvelle situation créée par la destitution de la présidente Park Geun-hye. C'est l'occasion de faire le point sur la gauche radicale sud-coréenne qui a joué un rôle important dans ces événements. 

Vendredi 27 avril 2018, pour la première fois les premiers dirigeants des deux Corées se sont rencontrés sur la ligne de démarcation. Cet événement qui a fait la une de la presse mondiale a été suivi intensément par la population sud-coréenne qui a passé la journée devant la télévision, chez elle ou dans les nombreux cafés et restaurants du pays. Une très large majorité de la population, en Corée du Sud, a accueilli très favorablement ce début de rapprochement. 

Trois raisons principales expliquent ce soutien massif. La première est évidemment la crainte d’un conflit ouvert entre les deux Corées dont la population serait la première victime. Une motivation évidente mais qui n’est pas la plus importante. La Corée du Sud est habituée à la succession de crises avec le Nord, et les propos de ses dirigeants relèvent plus de la gesticulation que d’une réelle volonté belliqueuse. Le Nord cherche à se protéger de toute intervention américaine et va tenter de monnayer ses initiatives de paix sur le plan économique. 

dimanche 8 avril 2018

A la frontière du camp de concentration appelé Gaza, par Gideon Levy

Ils étaient séparés par la palissade. Des enfants nés à la fin des années 1990, des jeunes du même âge, se tenaient de part et d’autre de la frontière. D’un côté, les soldats israéliens et, de l’autre, les manifestants de Gaza. 

Face à face, des soldats armés et protégés avec leurs jeeps, bulldozers, barrières de terre, barbelés et tours de guet, et des manifestants à découvert, avec un parasol et des ambulances. 

Plusieurs dizaines de résidents de Gaza se sont également approchés de la clôture, en milieu de semaine, pour défier silencieusement aussi bien cette barrière de séparation que les soldats israéliens, alors que derrière eux 18 familles pleuraient leurs proches [tués] et des centaines soignaient leurs blessures – toutes des victimes des tirs nourris de vendredi passé [30 mars – selon le site +972, en date du 6 avril 2018, les «tireurs d’élite» (snipers) ont tué au moins six Palestiniens (neuf selon les dernières données) ce huitième jour de manifestations et blessé au moins 300 par balles réelles, qui font des blessures très graves]. 

lundi 19 mars 2018

Non ne possiamo più di questa gente ! (nous n’en pouvons plus de tous ces gens) , retour sur les élections en Italie, par Mathieu Dargel, Ensemble!.

Non ne possiamo più di questa gente ! (nous n’en pouvons plus de tous ces gens) 
Cette phrase, on la lit et on l’entend depuis lundi dans toute la presse italienne. C’est la première raison que donnent les électeurs interrogés pour expliquer leur vote en faveur de la Lega (ex Ligue du Nord) ou du Mouvement 5 étoiles(M5S). Viola Carofalo, porte-parole de Potere al Popolo, parle, elle, de la victoire du racisme et du « je m’en foutisme » (qualunquismo). 

Du Nord au Sud de l’Italie, ce sont donc ces deux forces politiques qui remportent les élections. Le M5S progresse de 1,5 millions de voix, à 32.3%, près de 10 millions, et la Lega atteint 17.6%, avec 5,4 millions de voix, permettant à la coalition de « centre droit » de passer en tête avec 36,9% des voix. Les partis « historiques » de la vie politique italienne s’effondrent, aussi bien Forza Italia, de Berlusconi, pour qui ce sera sans doute la dernière page de sa longue histoire politique, que le Parti Démocrate, qui passe sous la barre des 20% et perd ses bastions historiques du centre de l’Italie. 

lundi 26 février 2018

Algérie : « Résister et construire une alternative », déclaration du PST (Parti socialiste des travailleurs).


Défendons l’Etat social, la souveraineté nationale et les libertés démocratiques menacés par le gouvernement  

Sur un fond de crise économique et financière présentée comme inéluctable voire comme une fatalité, le gouvernement Bouteflika s’attèle à remettre en cause l’Etat social, la souveraineté nationale et les libertés démocratiques arrachés par un long combat et la résistance des travailleurs et des masses populaires. 

Austérité pour les masses laborieuses, cadeaux pour les possédants 

Le pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités est attaqué de toutes parts. Les lois de Finances qui se succèdent voient l’augmentation des prix de l’électricité, de la TVA, des carburants, des produits électroménagers, du tabac… La dépréciation continue du dinar pèse d’autant plus sur le budget des familles modestes que de nombreux produits sont importés de l’étranger. Alors qu’un système de santé à deux vitesses s’est installé, l’école publique se voit privatisée par la généralisation des cours particuliers. Les salaires et les retraites sont quant à eux bloqués.

samedi 17 février 2018

Algérie. Les droits des femmes, beaucoup reste à faire par Keltoum Ben

Constitution algérienne de 1976 concernant le statut des femmes 

• Article 39 : « Les libertés fondamentales et les droits de l’homme et du citoyen sont garantis. Tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur les préjugés de sexe, de race ou de métier, est proscrite. » 

 • Article 40 : « La loi est la même pour tous, qu’elle protège, qu’elle contraigne ou qu’elle réprime. » 

 • Article 41 : « L’État assure l’égalité de tous les citoyens en supprimant les obstacles d’ordre économique, social et culturel qui limitent en fait l’égalité entre les citoyens, entravent l’épanouissement de la personne humaine et empêchent la participation effective de tous les citoyens à l’organisation politique, économique, sociale et culturelle. »