mercredi 30 juillet 2014

Solidaires avec les chrétiens d'Irak - Appel à la communauté internationale


Depuis quelques semaines – et particulièrement ces derniers jours –, une population entière de chrétiens d’Irak fait l’objet d’une extermination ethnique et religieuse déclarée, au nom de l’islam, de la part des troupes barbares de l’EIIL (Da‘ich). 

Femmes, hommes, enfants, civils et religieux sont expropriés, dépossédés de leurs biens, pourchassés de leurs maisons, de leur terre, ou tout simplement lâchement assassinés. A Mossoul, des églises et des bibliothèques sont brûlées. 

Déjà muette devant les crimes et les destructions perpétrés à Gaza, la communauté internationale ne semble pas s’émouvoir, outre mesure, de la tragédie que vivent les chrétiens d'Irak, comme s’il s’agissait d’un incident mineur, d’un dommage collatéral ! 

mardi 29 juillet 2014

Contre le projet de loi Avortement du ministre de la Justice espagnole « Notre corps, notre territoire » - Manifeste des Coordinations Nationales Catalogne, Euskadi et Galice de la Marche Mondiale des Femmes


En décembre dernier, le Conseil des Ministres de l’État Espagnol a adopté le projet de réforme de la loi sur l’Avortement présenté par le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardón et intitulé : « Loi organique de protection de la vie du conçu et des droits de la femme enceinte »

Avec cette réforme, le Partido Popular (Parti populaire) cède aux pressions de la hiérarchie catholique et des groupes ultraconservateurs, intégristes et fondamentalistes qui cherchent à freiner les changements pour les femmes afin que nous ne nous écartions pas du profil maternité-domesticité, de soignantes au service des autres. 

dimanche 27 juillet 2014

Israël. De quelques moteurs de l’agression israélienne - par Charles André Udry


L’agression de l’Etat israélien vise le peuple palestinien et ses droits, sans cesse niés. Il ne s’agit pas «d’une guerre contre le Hamas». La répression meurtrière, par la police israélienne et les attaques des colons, dits «extrémistes», contre les actuelles manifestations nombreuses et amples de Palestiniens en Cisjordanie occupée en témoignent, au-delà du massacre des civils et de la destruction des infrastructures comme des habitations à Gaza. La guerre menée par une armée qui prétend se définir par le qualificatif d’«armée de défense» renvoie à de multiples facteurs. 

Deux peuvent être soulignés, parmi d’autres. Sur une chaîne télévisée en langue française – I24News, expression du «lobby juif», pour reprendre la formule utilisée par un journaliste de Yediot Aharonot lors d’un échange avec Serge Dumont des quotidiens Le Soir (Belgique) et du Temps (Suisse) sur ce canal TV – ressort un argument de glorification qui n’était pas utilisé aussi ouvertement en 2009. Insistance est faite sur une donnée: l’industrie d’armement, dans ses diverses composantes au sein de l’économie d’Israël, représente un montant d’exportations de 7,5 milliards d’euros.

jeudi 24 juillet 2014

Gilbert Achcar : « Une offensive contre la réconciliation palestinienne »


Spécialiste du monde arabe, Gilbert Achcar revient sur la situation à Gaza et la position du Hamas, pris entre l’attaque israélienne et sa politique de rapprochement avec l’Autorité palestinienne. 

Au lieu d’affaiblir le Hamas, l’offensive israélienne renforce ses liens avec la population palestinienne et risque de susciter une poussée jihadiste parmi la diaspora. Dans quel état politique était le Hamas avant l’offensive israélienne ? 

mercredi 23 juillet 2014

Palestine : Monsieur le Président, vous égarez la France, par Edwy Plenel (Médiapart)


De l’alignement préalable sur la droite extrême israélienne à l’interdiction de manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, sans compter l’assimilation de cette solidarité à de l’antisémitisme maquillé en antisionisme, François Hollande s’est engagé dans une impasse. Politiquement, il n’y gagnera rien, sauf le déshonneur. Mais, à coup sûr, il y perd la France. Parti pris en forme de lettre ouverte. 

Monsieur le Président, cher François Hollande, je n’aurais jamais pensé que vous puissiez rester, un jour, dans l’histoire du socialisme français, comme un nouveau Guy Mollet. Et, à vrai dire, je n’arrive pas à m’y résoudre tant je vous croyais averti de ce danger d’une rechute socialiste dans l’aveuglement national et l’alignement international, cette prétention de civilisations qui se croient supérieures au point de s’en servir d’alibi pour justifier les injustices qu’elles commettent.

"Les racismes anti-arabe et anti-juif doivent être condamnés et combattus, sans concession", par Michel Warschawski


Le conflit israélo-palestinien se prête facilement à une interprétation religieuse, ou pour le moins ethnique. Il se déroule dans un lieu qui a été le berceau de grandes religions et que beaucoup appellent "Terre Sainte" ; le sionisme est souvent présenté comme le "retour" du peuple juif dans la Terre Promise, et son argumentaire puise beaucoup dans le domaine des droits historiques, quand ce n'est pas carrément dans la promesse divine ; Jérusalem est ville trois fois sainte, et la Palestine historique est parsemée de sites de pèlerinage. 

L'omniprésence de la culture islamiste dans la conscience et la culture nationales arabes est, elle aussi lourde d'une confessionalisation d'un conflit souvent présenté comme la libération d'une terre d'Islam, occupée par des infidèles. A quoi on ne peut pas ne pas ajouter l'idée, sioniste elle aussi, de créer un "état juif", et une stratégie permanente de judaïsation qui n'a pas fait l'économie d'une guerre d'épuration ethnique en 1948. Un des plus grand mérites de Yasser Arafat est d'avoir, dans un tel contexte, fait tout ce qui est humainement possible pour maintenir le conflit Israélo-Palestinien dans sa dimension politique et non religieuse ou ethnique : une lutte de libération nationale pour l'indépendance, un combat anticolonialiste pour un territoire et une souveraineté nationale. 

A l'inverse, un des crimes les plus graves de l'ancien premier ministre israélien Ehoud Barak est d'avoir introduit le religieux dans les négociations, en revendiquant, au sommet de Camp David II, une souveraineté juive sur l'esplanade des mosquées de Jérusalem sur la base de considérations historico-religieuses. Cette revendication démente a, sans aucun doute, été l'une des causes principales de l'écroulement du processus d'Oslo. L'histoire dira si elle n'a pas été aussi le détonateur d'une guerre des religions dans l'ensemble du Moyen-Orient, et d'un conflit islamo-juif à travers le monde entier. Le conflit israelo-palestinien est un conflit politique entre un mouvement colonial et un mouvement de libération nationale. 

Le sionisme est une idéologie politique, et non religieuse, qui vise a résoudre la question juive en Europe par l'immigration en Palestine, sa colonisation et la création d'un état juif. C'est la définition qu'en ont toujours donnée ses instigateurs, de Herzl à Ben Gourion, de Pinsker à Jabotinsky, pour qui les concepts de colonisation (Hityashvuth) ou de colonies (Yishuv, Moshav) n'ont jamais été péjoratifs. Jusqu'à la montée du Nazisme, l'immense majorité des Juifs à travers le monde a rejeté le sionisme, considéré soit comme hérétique (position de la grande majorité des rabbins et des Juifs religieux) soit comme réactionnaire (position du mouvement ouvrier juif en Europe orientale), soit encore comme anachronique (positions des Juifs émancipés ou assimilés en Europe centrale et occidentale). En ce sens, l'antisionisme a toujours été perçu comme une position politique parmi d'autres, qui plus est, hégémonique dans le monde juif pendant près d'un demi siècle. 

Ce n'est que depuis une trentaine d'années qu'une vaste campagne internationale tente, avec un succès indéniable, non pas de participer à la controverse sur l'opportunité du sionisme, l'analyse de sa dynamique et ses implications politiques et morales, mais de délégitimiser l'antisionisme, en l'identifiant à l'antisémitisme. Comme toute autre forme de racisme, l'antisémitisme (ou la judéophobie) rejette l'autre dans son identité et son existence. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il pense, pour l'antisémite, le Juif est haïssable, jusqu'au massacre, par le seul fait d'être Juif. 

L'antisionisme par contre, est une critique politique d'une idéologie et d'un mouvement politiques ; il ne s'attaque pas à une communauté, mais remet en question une politique. Comment alors identifier une idéologie politique, l'antisionisme avec une idéologie raciste, l'antisémitisme ? Un groupe d'intellectuels sionistes européens vient de trouver la solution, en faisant intervenir l'inconscient et un concept passe-partout qu'ils nomment "le glissement sémantique". 

Quand on dénonce le sionisme, voire quant on critique Israël, on a, parfois inconsciemment, comme objectif non pas la politique d'un gouvernement (le gouvernement Sharon) ou la nature coloniale d'un mouvement politique (le sionisme) ou encore le racisme institutionnel d'un état (Israël), mais les Juifs. Par glissement sémantique, quand on dit : "les bombardement de populations civiles sont des crimes de guerre" ou "la colonisation est une violation flagrante de la Quatrième Convention de Genève", on dit en fait "le peuple juif est responsable de la mort du Christ" et "mort aux Juifs !". Évidemment, on ne peut rien répondre à un tel argument, car toute réponse sera, inconsciemment peut-être, une apologie de l'antisémitisme. 

L'argument du glissement sémantique et l'utilisation de l'inconscient dans la polémique politique met, par définition, fin à toute possibilité de débat, quel que soit le sujet d'ailleurs. La dénonciation du colonialisme est en fait un rejet de l'Anglais (ou du Français ou de l'Allemand, selon le cas), de sa culture de son existence. L'anticommunisme non plus n'existe pas, c'est un glissement sémantique de la haine des Slaves. Si je dis "je n'aime pas le camembert", je pense en fait "mort aux Français !" ; quand j'affirme apprécier la musique Yiddish, je dis, par glissement sémantique, que je hais les Arabes… 

L'antisémitisme existe, et semble, en Europe, relever la tête, après un demi-siècle de non-dit faisant suite aux horreurs du judéocide nazi et aux crimes de la collaboration. Dans une partie croissante des communautés arabo-musulmanes en Europe, des généralisations racistes accusent, sans distinction, les Juifs des crimes commis par l'État juif et son armée. L'antisémitisme se trouve d'ailleurs souvent au sein même du camp qui soutient inconditionnellement la politique israélienne, comme par exemple une partie de ces sectes protestantes intégristes qui, aux USA, constituent le véritable lobby pro-israélien. 

Le racisme anti-arabe existe également, même si les média donnent moins de visibilité aux exactions du Beitar et de Ligue de Défense Juive contre des institutions musulmanes ou des organisations qui s'opposent à la politique de colonisation israélienne, aux slogans racistes anti-arabes qui couvrent certains quartiers de Paris ("Mort aux Arabes", "Pas d'Arabes pas d'Attentats") et aux ratonnades organisées par des commandos sionistes. 

Les racismes anti-arabe et anti-juif doivent être condamnés et combattus, sans concession, et l'on ne peut le faire avec efficacité que si l'on mène les deux combats de front, faute de quoi, on ne fait que renforcer l'idée, fortement répandue, que derrière la dénonciation d'une seule forme de racisme on attaque en fait une communauté. 

Ceux qui dénoncent les actes antisémites, réels ou fruits de "glissements sémantiques", mais ne disent rien des exactions anti-arabes portent une part de responsabilité dans la communautarisation des esprits et dans le renforcement de l'antisémitisme, car ce n'est pas le racisme, quel qu'il soit et d'où qu'il vienne, qu'ils combattent, mais uniquement le racisme de l'autre. Ce ne sont certainement pas eux, les Tarnero, Lanzman et autres Taguieff, qui ont le droit de faire la leçon aux militants de la gauche radicale et du mouvement contre la mondialisation marchande, qui depuis toujours, ont été à la pointe de tous les combats antiracistes, et n'en ont jamais déserté aucun. 

Mais allons plus loin. Une part importante de responsabilité du phénomène de glissement d'une critique à la politique israélienne à des attitudes antisémites, repose sur les épaules d'une partie des dirigeants, souvent auto-proclamés, de communautés juives en Europe et en Amérique du Nord. 

En effet, ce sont eux qui, souvent, identifient la communauté juive toute entière à une politique - celle du soutien inconditionnel aux dirigeants israéliens. Quand, comme ça a été le cas à Strasbourg, ils appellent à manifester leur soutien à Sharon sur le parvis d'une synagogue, comment s'étonner alors que la synagogue soit prise comme cible dans les manifestations contre la politique israélienne ? 

Et que dire de ces dirigeants communautaires qui, en France, "comprennent" la victoire de Le Pen et "espèrent que cela fera réfléchir la communauté arabe locale" ? Ne peut-on pas voir dans une telle attitude une complaisance avec le porteur principale des idées racistes - donc antisémites aussi - en France ? Complaisance qui continue la collaboration de certaines organisations d'extrême droite, comme le Beitar, avec des groupes fascistes et antisémites comme Occident, dans les années soixante-dix… Il ne s'agit plus simplement de glissement sémantique mais bel et bien de collusion. La politique israélienne est largement critiquée à travers le monde, et plus l'Etat Juif agira hors du droit, plus il sera considéré comme hors-la-loi, et en paiera le prix. 

Il est totalement inacceptable et irresponsable que les intellectuels juifs qui affichent une identification absolue avec Israël ainsi que les dirigeants des communautés juives à travers le monde entraînent ces dernières dans la course vers l'abîme où mènent Ariel Sharon et son gouvernement. 

Au contraire : s'ils étaient animés par un véritable sentiment de responsabilité face à la communauté dont ils se revendiquent, ils feraient leur possible pour se démarquer des actes barbares de l'état israélien, et des conséquences dramatiques que ces actes vont tôt ou tard entraîner pour l'existence même d'une existence nationale hébreue au Proche Orient. Ce faisant, ils feraient également preuve de responsabilité face à la communauté juive d'Israël : au lieu de caresser le jusqu'auboutisme israélien dans le sens du poil, de contribuer à l'aveuglement suicidaire croissant de sa direction et de sa population et de hurler, comme Lanzman "avec Israël toujours, et inconditionnellement", ne feraient-ils pas mieux de servir de garde-fous et de mettre en garde Sharon et son gouvernement contre les conséquences catastrophiques de leur politique ? 

Sont-ils à ce point aveugles pour ne pas voir que l'impunité dont jouit Israël aux yeux de certains courants politiques et philosophiques, en Europe et en Amérique du Nord, n'est que l'autre face de l'antisémitisme et de son argumentaire sur la "spécifité juive". 

Sont-ils à ce point stupides pour ne pas comprendre que pour beaucoup de soit-disant amis d"Israël, la politique de laissez-aller-laissez-faire vis à vis de l'Etat juif est l'expression d'un cynisme qui veut voir les Juifs se jeter, droit dans le mur ? Et qu'au contraire, ce sont ceux qui critiquent, et parfois durement, Israël qui ont véritablement à coeur la vie et la survie de sa population ? Ariel Sharon, ses ministres, ses généraux, ses juges et une partie de ses soldats seront un jour traduits devant la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre, voire pour crimes contre l'humanité. 

Pour que ce ne soit pas la population israélienne toute entière qui soit mise au ban des accusés, il y a, en Israël, des milliers d'hommes et de femmes, de civils et de militaires, qui disent "non", qui résistent et se mettent en dissidence. 

Pour protéger les Juifs du monde d'une accusation de co-responsabilité, pour couper court à la propagande antisémite qui en instrumentalisant la souffrance des Palestiniens veut culpabiliser tout juif en tant que tel, pour faire barrage au danger réel de communautarisation des enjeux du conflit israélo-palestinien, il est impératif que s'entende, dans les communautés juives, une voix puissante et ferme qui dise, comme l'exprime le nom d'une organisation juive américaine agissant en ce sens : "Pas en notre nom !". 

C'est évidemment aussi le devoir des forces démocratiques et de gauche à travers le monde que de dénoncer, sans concession aucune, les crimes d'Israël, non seulement parce que la défense des opprimés et des colonisés, où qu'ils soient, est une partie intégrale de leur programme et de leur philosophie, mais aussi parce que seule une position claire et cohérente avec les autres combats qu'ils mènent, peut leur permettre de lutter contre la communautarisation et le racisme dans leurs propre pays. 

Se laisser terroriser par le chantage à l'antisémitisme, se taire pour ne pas prêter le flan à des accusations de "collusion avec l'antisémitisme" voire d'"antisémitisme inconscient", ne peut, en dernière analyse, que faire le jeu des antisémites véritables, ou pour le moins des confusions identitaires et des réflexes communautaristes. 

La vraie gauche, antiraciste et anticolonialiste, n'a pas à faire la preuve de son engagement dans le combat contre la peste antisémite. Elle sera d'autant plus efficace dans la poursuite de ce combat, que ses positions sur les crimes de guerre d'Israël et sa politique de colonisation seront claires et sans ambiguïté. 

Michel Warschawski - mai 2003 

(repris du site internet du NPA)

dimanche 20 juillet 2014

L'Etat hébreu est en train de sombrer dans le fascisme, par Michel Warschawski


Au cours des 45 dernières années j'ai participé a de très nombreuses manifestations, de petits rassemblements faits de quelques irréductibles à des manifestations de masses ou nous étions plus de 100,000; des manifestations calmes, voire festives et des manifestations ou nous avions été attaques par des groupes de droite voire par des passants. J'ai pris des coups, j'en ai rendus, et il m'est arrive, surtout quand j'avais des responsabilités, d'être nerveux. Mais je ne me souviens pas avoir eu peur. 

lundi 14 juillet 2014

Gaza : agissez maintenant avant qu’il ne soit trop tard ! - Un appel urgent de la société civile de Gaza


"Nous, Palestiniens piégés dans la bande de Gaza assiégée et en sang, faisons appel aux personnes conscientes du monde entier afin qu’elles agissent, qu’elles protestent et qu’elles intensifient le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre l’Etat d’Israël jusqu’à ce que ce dernier mette un terme à cette attaque meurtrière contre notre peuple et qu’il doive en rendre compte. 

Alors que le monde nous tourne à nouveau le dos, nous, à Gaza, au cours des quatre derniers jours, avons été laissés à nous-mêmes pour faire face à un massacre après l’autre. Alors que vous lisez ces mots, plus de 120 Palestiniens sont morts, y compris 25 enfants.

jeudi 10 juillet 2014

Il faut arrêter la logique meurtrière du pouvoir israélien - Appel du bureau national de l'Association France Palestine Solidarité


Le scé­nario est pourtant connu : chaque fois que l’État d’Israël se trouve en dif­fi­culté sur le plan diplo­ma­tique, il mul­tiplie les pro­vo­ca­tions et les exac­tions sur le terrain, et se lance dans des actes de guerre qu’il qua­lifie de représailles. 

Après la for­mation du gou­ver­nement pales­tinien de récon­ci­liation nationale le 2 juin, et sa recon­nais­sance par de nom­breux pays dont la France, l’Union Euro­péenne et les États-​​Unis, il n’a fallu que 10 jours au pouvoir israélien pour lancer une attaque de grande ampleur sur l’ensemble de la Cis­jor­danie, empri­sonner plus de 600 per­sonnes dont une dizaine de députés et de nom­breux enfants, tuer de sang-​​froid 9 per­sonnes et sac­cager les habi­ta­tions, tout en bom­bardant la Bande de Gaza. 

mardi 8 juillet 2014

"Nous vous demandons de dénoncer sévè­rement les puni­tions col­lec­tives infligées au peuple pales­tinien et de rap­peler au gou­ver­nement israélien son obli­gation de res­pecter le droit inter­na­tional.": lettre ouverte à François Hollande, par Claude Léostic, Taoufiq Tahani, Pierre Tartakowsky


Mon­sieur le Pré­sident, 

Nous, asso­cia­tions de défense des droits de l’Homme condamnons sans réserve les assas­sinats des trois jeunes Israé­liens retrouvés près d’Hébron le 30 juin 2014 et du jeune Pales­tinien à Jérusalem-​​Est le 2 juillet 2014. Nous sommes par­ti­cu­liè­rement inquiets de l’intensification des attaques contre des civils dans le Ter­ri­toire pales­tinien occupé par les forces israé­liennes et du climat de haine qui s’installe en Israël à travers notamment des « appels à tuer les Arabes ». L’opération mili­taire israé­lienne dite « Gar­diens de nos frères » lancée quelques jours après la dis­pa­rition des trois jeunes Israé­liens le 12 juin dernier, avait pour objectif officiel de les retrouver. Les moyens déployés par la puis­sance occu­pante pour ce faire se sont rapi­dement révélés dis­pro­por­tionnés. Au lieu d’une enquête métho­dique, une vio­lente cam­pagne de répression a été lancée en Cis­jor­danie. 

lundi 7 juillet 2014

La déshumanisation des Palestiniens par Israël est un impératif politique, par Santiago Alba Rico


Après l’enlèvement et l’assassinat de Mohamed Abu Khdeir, jeune palestinien de 16 ans, la police israélienne – nous disent les médias - « mène une enquête pour savoir s’il s’agit d’une vengeance d’extrémistes pour l’assassinat de trois adolescents israéliens » quelques jours auparavant. Il semble raisonnable d’enquêter sur les motivations d’un assassinat et d’arrêter ses auteurs, mais cette même « enquête » révèle l’anomalie structurelle sur laquelle reposent les pratiques policières en Israël. 

dimanche 6 juillet 2014

Pour un Irak démocratique, laïc, révolutionnaire, souverain et indépendant - déclaration d'organisations marxistes révolutionnaires de la région arabe


L’Irak a, de nouveau, connu de graves développements sur les plans sécuritaire et politique, des secteurs entiers de l’armée irakienne s’étant effondrés, à Mossoul et Tikrit, en particulier, ainsi que dans beaucoup de quartiers et zones des provinces de l’ouest et du nord, à majorité sunnite, face à l’avancée des forces armées de « l’Etat islamique en Irak et au Sham » (EIIS) et d’autres milices. Ces forces ont pu prendre le contrôle de Mossoul et progresser vers d’autres villes, dont la capitale, Bagdad, entraînant un vide sécuritaire et militaire de grande envergure, un état de guerre, de chaos et de panique, et l’exode de centaines de milliers de familles en direction des régions sûres, en particulier celles d’Erbil et de Dhouk au Kurdistan.