jeudi 30 mai 2013

Portugal : "un gouvernement des gauches pour vaincre la dette" par Francisco Louçã


1) Le problème du Portugal est d’ordre démocratique. Ce problème, c’est la réponse démocratique au chantage sur la dette et l’austérité qui en découle, dont les effets sociaux détruisent le Portugal. Tel est le problème des problèmes. 

2) Si l’on ne gagne pas la guerre contre la dette, le Portugal va vivre une période de désagrégation sociale, liée au transfert des rentes financières garanties sur les impôts d’aujourd’hui et de demain, accentuant ainsi le projet libéral de recul croissant du Travail face au Capital. 

3) C’est autour de cette question de la dette qu’ont été organisés les deux changements majeurs intervenus dans la politique portugaise cette année : d’une part le Congrès des Alternatives qui a mobilisé les différentes plateformes politiques contre la dette ; d’autre part les deux manifestations qui ont mobilisé les convergences populaires contre la dette sous le mot d’ordre : « Que la Troïka aille se faire voir ! » (« Que se lixe a Troïka ! »). 

4) Aucun de ces changements n’aurait été possible sur un autre thème que le refus du chantage à la dette. Toutes les autres questions divisent. Par intelligence politique et par leur volonté d’unité, ces plateformes contre la banqueroute se sont construites de la façon la plus inclusive et mobilisatrice qui soit. Abandonner, dévaloriser ou diviser ce processus en marche serait un désastre pour la gauche. 

lundi 27 mai 2013

Les peuples unis contre la troïka à Paris - Manifestation internationale le 1er juin - Du Nord au Sud de l’Europe : prenons la rue contre l’austérité ! Manifestation internationale le 1er juin 14h Place du Trocadéro....


Suite à l'initiative de citoyen-nes du Portugal, de Grèce, d'Espagne et et de France, nous relayons auprès des citoyen-nes, associations, mouvements, organisations politiques et syndicats de France, l’appel à une manifestation internationale contre la Troïka* le 1er juin prochain**. Cette initiative a été lancée à Lisbonne le 26 avril dernier par des militant-es de cinq pays européens, dont le mouvement portugais « Que se lixe a Troïka » (« Que la Troïka aille se faire foutre ») qui a déjà mobilisé plus d’un million de personnes dans les rues du Portugal les 15 septembre et 2 mars derniers. Elle entre en écho avec toutes les résistances citoyennes, sociales, syndicales en cours et à venir (blockupy Francfort les 31 mai et 1er juin, Altersommet à Athènes les 7 et 8 juin...). 

Partout où elle sévit déjà (Grèce, Portugal, Irlande, Chypre...), la Troïka, mise en place par les chefs d’États et de gouvernement européens, sème le chômage de masse, la misère, la pauvreté, la précarité, privatise tout ce qui peut être rentable, détruit la culture, les systèmes de santé et l’école publique. 

Elle condamne des hommes et des femmes chaque fois plus nombreux à l’émigration et met en concurrence pauvres et encore plus pauvres que soi. Sous son emprise, nous sommes condamnés à la récession et plongés dans le cercle infernal de l’endettement, dont nous devenons les esclaves. 

dimanche 26 mai 2013

Portugal : "Changer de politique ! ", "Le gouvernement dehors ! ", "Contre l'exploitation et l'appauvrissement ! "- Des centaines de milliers dans la rue samedi 25 mai


Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Lisbonne, près du palais présidentiel, pour réclamer la démission du gouvernement dont la politique d'austérité, exigée par les créanciers du pays, a considérablement aggravé la récession et le chômage. "Changer de politique!", "Le gouvernement dehors!", "Contre l'exploitation et l'appauvrissement!", étaient les principaux mots d'ordre de la manifestation convoquée par la CGTP, le principal syndicat portugais qui avait affrété plusieurs dizaines d'autocars pour amener ses sympathisants jusqu'à la capitale. 

"Il faut faire tout ce qui est à notre portée pour nous débarrasser de ce gouvernement", a déclaré le secrétaire général de la CGTP, Armenio Carlos. La manifestation était soutenue par le mouvement apolitique "Que se lixe a troika" (Que la troïka aille se faire voir) qui en mars a rassemblé contre l'austérité plusieurs centaines de milliers de personnes à travers le Portugal. "L'austérité punit les pauvres mais profite aux riches", "Voleur, voleur", pouvait-on lire sur de petites affiches ornées du portait du Premier ministre Pedro Passos Coelho, brandies par des manifestants parmi lesquels des fonctionnaires, des chômeurs, et des retraités. Nombre d'entre eux agitaient des drapeaux rouges. 

jeudi 2 mai 2013

Algérie. Mobilisons-nous contre le libéralisme et la corruption! Construisons le front uni des travailleurs, des chômeurs et des opprimés ! - appel du Parti Socialiste des Travailleurs pour le 1er mai


Les travailleurs célèbrent le 1er Mai 2013, journée internationale des travailleurs, dans un contexte de résistance à l’offensive libérale du système capitaliste en crise. C’est une offensive contre les salaires et l’emploi, contre les libertés et la souveraineté des peuples, une offensive destructrice de l’environnement et de l’équilibre écologique de la planète. Mais, en Grèce comme en Espagne et au Portugal, en Italie comme à Chypre et en France, et dans toute l’Europe, les travailleurs et les masses populaires organisent la résistance après les grandes mobilisations du mouvement des Indignés aux Etats-Unis et en Europe. 

En Tunisie et en Egypte, les nouvelles dictatures conservatrices, soutenues par les puissances impérialistes, tentent de mettre fin à la dynamique révolutionnaire qui a chassé en 2011 les dictateurs libéraux Ben Ali et Moubarak. Mais, les travailleurs et travailleuses ainsi que les opprimé·e·s résistent par leurs mobilisations pour le pain, la liberté et la justice sociale et contre la confiscation de leur «révolution».