jeudi 27 décembre 2012

Notes d'Athènes - en marge d'un comité central de Syriza, par Stathis Kouvelakis


Il y a donc une odeur particulière à Athènes en ce début du deuxième hiver de l'ère des Mémorandums: l'odeur du bois qui brûle dans les cheminées et les poêles qui ont un peu partout remplacé le chauffage au fioul désormais inabordable. Résultat : le soir, la ville est enveloppée d'une sorte de nappe de brouillard, qui va de pair avec l'odeur âcre de la combustion - pas désagréable du reste et, pour moi, toujours associée à la période des fêtes de fin d'année, quand ma mère faisait marcher la belle cheminée du salon, pour "faire ambiance de Noël" comme elle disait. À ce train, on peut toutefois supposer que les murs vont bientôt être couverts de suie et qu'Athènes ressemblera à Paris ou Londres des années 1930 - sous cet aspect seulement. 

Autre résultat (tout aussi désastreux pour l'environnement): les forêts (ou ce qui en reste) sont déboisées de façon sauvage, comme sous l'Occupation - mais aussi les champs d'oliviers, ce qui ne s'était jamais vu, même sous l'Occupation. Effet étrange de ce "nouveau" mode de chauffage dans le paysage urbain: on trouve un peu partout, sur des bords de trottoir, des terrains inoccupés, des échoppes ou des stands qui vendent du bois de chauffage un peu partout, qui furent parfois d'anciens points de vente de plantes d'intérieur. Les rues, la plupart du temps vides et mal éclairées, prennent une vague allure semi rurale. 

lundi 24 décembre 2012

Slovénie : au coeur de la révolte citoyenne par Rodolfo Toè, 'envoyé spécial du Courrier des Balkans


Que se passe-t-il en Slovénie ? 

Des milliers de personnes ont défilé vendredi à Ljubljana et dans d’autres villes du pays, alors que les syndicats et les partis d’opposition n’avaient pas appelé à ces rassemblements. La mobilisation s’organise par les réseaux sociaux, comme Facebook, et dans la crainte permanente des provocations de la police. Les manifestants brandissaient des drapeaux slovènes et ceux de l’ancienne Yougoslavie socialiste. 

Ils sont des milliers dans le centre de Ljubljana, venus de tout le pays, même si d’autres rassemblement ont lieu à Maribor, Ptuj ou Nova Gorica. Les manifestations de ce vendredi doit couronner le mois de mobilisation entamé à la fin novembre à Maribor, la ville devenue le symbole de la faillite du modèle libéral en Slovénie.  Sur la place en face du Parlement, la foule est tenue à distance par une centaine de policiers anti-émeute qui ont construit un grand cercle de protection autour de l’édifice. On s’attend au pire. La violence, au cours des dernières semaines, a évolué d’une façon préoccupante, selon Nika, une jeune fille qui travaille comme documentariste et n’a pas raté une seule manifestation depuis la fin novembre : « au début », explique-t-elle, « les policiers n’étaient pas armés. Ensuite, ils ont commencé à utiliser les gaz lacrymogène, pour la première fois dans l’histoire de la Slovénie moderne. Désormais, ils nous chargent à cheval »... 

La décision de la Cour Constitutionnelle de rejeter la demande de référendum contre la banque poubelle et les privatisations, a exaspéré la tension entre les contestataires et le gouvernement. Tout le monde redoute des provocations. 

La hantise des provocations 

Jeudi, dans le centre Metelkova, refuge de nombreux groupes militants, des inconnus sont arrivés avec des sacs rempli des produits nécessaires à la fabrication de bouteilles Molotov. « Ils avaient appelé les journaux en avance, bien évidemment, car il y avait déjà des photographes sur place », explique Anita, une des coordinateurs de l’Université des Punks et des Ouvriers : « ils sont restés ici juste le temps nécessaire pour poser devant les appareils photos, et puis ils sont partis, ni vus ni connus ». Elle se dit convaincue que cela fait partie d’une stratégie pour discréditer les manifestants. La crainte de possibles infiltrations est tellement répandue que certains manifestants confient à mi-voix : « on nous a dit que le gouvernement payerait les ultras du Dinamo Zagreb pour provoquer des accidents ».

mercredi 19 décembre 2012

Grèce : résolution adoptée par le congrès de Syriza


Conjoncture mondiale.

Le peuple grec est au centre d’une attaque tous azimuts lancée par les forces du capital et des marchés contre les peuples des pays développés. Sous la pression de la crise, désormais généralisée du capitalisme, et sous prétexte de la crise de la dette créée par ces mêmes forces (au temps de la croissance et via le sauvetage des banquiers à cause de la crise financière de 2008), les peuples d’ Europe (en premier ceux du Sud) et particulièrement le peuple grec subissent une attaque qui s’apparente désormais à un holocauste social. Il n’y a plus aucune justification, les programmes d’austérité n’ont pas d’autre objectif que le nivellement par le bas des droits des peuples. La vie décente et la démocratie sont les cibles de la politique appliquée.
Et comme si cela ne suffisait pas: dérèglement climatique de la planète, crise alimentaire, extension de la pauvreté et du chômage, guerres économiques pour le contrôle des ressources en eau et en énergie, embrasements, guerres et ainsi de suite.

Dans le même temps déferle sur la planète entière une vague de revendications pour une réelle démocratie: luttes sociales en Chine, en Inde et dans d’autres endroits «modèles» du capitalisme, le printemps arabe, des mobilisations en Russie, le mouvement des places aux USA, en Grande-Bretagne et en Europe du Sud, des luttes ouvrières dans tout le monde développé et particulièrement dans les pays qui subissent l’attaque des mémorandums et ainsi de suite.

mardi 11 décembre 2012

En route pour Athènes : Altersummit, l'autre sommet, celui des peuples, 7 et 8 juin 2013, par ATTAC

Présents sur place avec nos jambes et nos têtes, ou connectés à distance avec nos cœurs et nos rêves, nous serons toutes et tous parties prenantes de l’Altersummit, le sommet alternatif des mouvements sociaux européens qui se tiendra à Athènes les 7 et 8 juin 2013. 

Cinq ans de crise et pour tout résultat une soumission de plus en plus complète des gouvernements européens aux exigences de la finance. Des plans d’austérité brutaux, des millions de personnes jetées dans la misère et la précarité, un saccage aggravé des ressources naturelles et des biens communs. La Grèce, mais aussi l’Espagne et le Portugal, utilisés comme laboratoires d’une régression européenne programmée… 

L’Altersummit, l’autre sommet, celui des peuples, est, enfin ! l'expression de la volonté commune d'organisations, réseaux, personnalités européennes de s'opposer ensemble à la politique de la Troïka, des gouvernements de nos pays, des banques et de l’oligarchie qui veulent utiliser la crise pour élargir encore l’espace de la marchandise et accroître les profits privés. 

lundi 10 décembre 2012

Egypte: la Constitution d’un régime autoritaire, par Aliaa Al-Korachi et Héba Nasreddine


Le 22 novembre 2012, le président égyptien Mohamed Morsi émet un décret lui donnant des pouvoirs spéciaux. Face à ce premier coup de force, la mobilisation contre cette «prise en main» de la révolution manifesta son ampleur le 27 novembre. Dans ce contexte, Morsi fit accélérer les travaux d’une Constituante étroitement contrôlée par les Frères musulmans qui, lors d’une séance de plus de 20 heures, adopta, le 30 novembre, une Constitution de 234 articles. Elle doit remplacer la Constitution qui présidait sous le régime d’Hosni Moubarak. Morsi décida que la nouvelle Constitution serait soumise à référendum le 15 décembre. Face à la nouvelle vague de mobilisation d’un large éventail d’opposants, les Frères musulmans sont aussi descendus dans la rue. Le 4 décembre, les opposants au régime autoritaire que veut mettre en place et stabiliser Morsi réunirent d’amples forces devant le palais présidentiel d’Héliopolis. Le 5 décembre, des affrontements entre les troupes des Frères musulmans et les opposants se sont produits devant le palais. Avant d’analyser plus à fond la nature de l’affrontement social et politique à l’œuvre en Egypte, il nous apparaît utile de porter à la connaissance des lectrices et lecteurs du site A l’Encontre les arguments critiques visant le projet anti-démocratique de Constitution. (Rédaction A l’Encontre http://www.alencontre.org)

Le projet limite la durée du mandat du président de la République à quatre ans et lui interdit plus de deux mandats successifs. Pourtant, il annule le texte rendant obligatoire la nomination d’un vice-président, voté par les Egyptiens lors du référendum de mars 2011. Réparties dans une vingtaine d’articles, les prérogatives du chef de l’Etat restent très larges, même si la forme change en exigeant que les décisions du président soient approuvées par le Parlement ou à la suite d’un référendum. 

mercredi 5 décembre 2012

Syrie et Gaza: deux résistances qui se reconnaissent, par Arnal Hanano*


Au cours de la dernière attaque en date d’Israël contre Gaza et de la lutte ininterrompue du régime Assad contre la Syrie et «son» peuple, on a pu constater une cristallisation des préjugés entretenus par les médias depuis des mois. Alors que la tragédie palestinienne mettait en lumière les préjugés historiques des médias en faveur d’Israël, la tragédie syrienne mettait en relief un autre type de préjugé: celui contre les aspirations du peuple syrien à la liberté. Quelques militants, intellectuels et défenseurs des droits humains, se définissant comme étant de gauche, anti-impérialistes et férocement en faveur de la résistance palestinienne, se sont opposés à la révolution syrienne depuis son début en mars 2011. Peut-être parce que Bachar el-Assad a hérité de son père ledit rôle de défenseur de la «résistance» arabe, alors même qu’il massacrait son propre peuple? Ce groupe de journalistes, de blogueurs et de militants des médias sociaux affichaient leur mépris pour la révolution tout en lançant des avertissements contre la tendance «réactionnaire» à envisager la Syrie en tant que massacre d’une population plutôt qu’en tant que catastrophe géopolitique. Ainsi, ils s’appliquaient à attirer l’attention sur les troubles et la répression au Bahreïn, à acclamer tout signe «d’agitation» en Arabie saoudite, à insister sur les protestations qui se développent en Jordanie et à s’indigner de chaque mort à Gaza, tout en continuant à observer d’un oeil «critique« comment des douzaines d’êtres humains étaient tués en Syrie, chaque jour. Ils prétendent que la «véritable» histoire est plus nuancée que celle de la narration d’un peuple qui revendique simplement le renversement d’un régime oppresseur. Ils voient l’opposition politique syrienne comme une conspiration occidentale contre une nation souveraine. Ils ne peuvent admettre l’extrême difficulté à forger un «corps politique» unifié dans le vide de pouvoir provoqué par un régime qui a dirigé le pays pendant 42 ans en utilisant une poigne de fer contre tous les dissidents. Ils mettent en garde contre les tendances sectaires de la résistance armée syrienne, sans tenir compte du droit à l’autodéfense. Mais au cours des dernières semaines on a pu voir que ce sont ces porte-parole sophistiqués qui ont besoin de nuances, puisqu’ils sont incapables de dénoncer la violence, à moins qu’elle ne soit commise par Israël ou par un pays arabe soutenu par l’Occident. 

jeudi 22 novembre 2012

Notre démocratie contre leur austérité Unir nos forces pour une Europe pacifique, sociale, écologique et démocratique : appel


Une coalition déterminée à créer un nouveau rapport des forces en Europe annonce 6 mois de mobilisation contre les choix austéritaires de l'UE. Des actions à l'échelle européenne culmineront vers un «Alter Summit » * début juin. 

Dans le cadre de « Florence 10+10 », rassemblement organisé 10 ans après le premier Forum Social Européen de Florence (2002), le projet « Alter Summit » a été lancé devant une assemblée de 850 personnes issues de 20 pays d'Europe, représentant plus de 100 organisations, dont de nombreux syndicats (nationaux ou européens), mouvements sociaux, instituts de recherche et organisations écologistes, féministes ou altermondialistes. 

Le projet d'Alter Summit bénéficie aussi de l'appui de nombreuses personnalités culturelles et politiques. La volonté de réunir ce Sommet des peuples d'Europe et des alternatives se base sur un appel (www.altersummit.eu) qui identifie la dimension fondamentalement politique de la crise dans l'UE : les réponses austéritaires sont choisies en connaissance de cause, malgré qu'elles aggravent la crise, pour imposer un basculement de l'ordre social vers un modèle ultra-libéral – au prix de millions d'emplois, de reculs sociaux brutaux, et de menaces considérables sur la démocratie elle-même. 

14 N : grève générale, Espagne et au-delà, par Miguel Romero



Les manifestations du 14 novembre (14N) ont été les plus importantes que l’on ait connues jusqu’ici dans l’Etat espagnol. Enormes, enthousiastes, jeunes (et très jeunes), avec des pancartes bricolées, des slogans imaginatifs, un mélange de sigles dans les cortèges et, là où il n’y avait pas de parcours unitaire, une convergence de fait des convocations alternatives et officielles… Sans grands préparatifs des organisateurs, le « climat » semblait encore assez froid la veille… C’est que des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en sachant qu’il n’y avait pas – à court ou moyen terme – de perspectives de changement, qu’il faudrait continuer à subir les « coupes » et à résister vaille que vaille… Tout cela ne peut être que l’expression d’une vague de fond puissante et durable. Les porte-paroles du gouvernement et du patronat peuvent ainsi répéter que « la politique des réformes continuera », et les médias à parler de « l’échec » de la mobilisation. (…) Pourtant, les dominants commencent à craindre la résistance sociale à laquelle ils se confrontent. Cela, nous l’avons gagné ; il nous coûtera de le consolider, mais ce serait un crime de le perdre. 

Si les manifestations comptent, quel sens a la grève générale ? 

mardi 20 novembre 2012

Nous accusons! La sourde oreille des grands médias sur la situation et la gravité des atrocités commises par Israël à Gaza par Hagit Borer, Grande Bretagne Antoine Bustros, Canada Noam Chomsky, USA David Heap, Canada Stephanie Kelly, Canada Máire Noonan, Canada Philippe Prévost, France Verena Stresing, France Laurie Tuller, France


Tandis que les nations d'Europe et d'Amérique du Nord commémoraient, le 11 novembre, les pertes militaires de guerres passées et présentes, Israël ciblait des civils. Le 12 novembre, à l’orée d’une nouvelle semaine, les lecteurs étaient inondés, pendant leur petit-déjeuner, de comptes rendus déchirants relatant les pertes humaines militaires passées et actuelles. Cependant, on semblait taire le fait essentiel selon lequel les pertes humaines les plus importantes lors des conflits armés contemporains touchent les populations civiles. Le matin du 12 novembre était également marqué par une absence criante d’information relatant les attaques militaires sur Gaza qui se sont poursuivies pendant tout le week-end. Une recherche superficielle confirme cette omission sur le réseau de télévision canadien Canadian Broadcasting Corporation (CBC) et les journaux canadiens dont le Globe and Mail, la Gazette de Montréal et le Toronto Star. De même en ce qui concerne le New York Times, la BBC, et les chaînes françaises de télévision France 2 et TF1. 

Leïla Shahid: "Notre stratégie non-violente face à Israël est un échec" , entretien à la RTBF


La déléguée générale de l'Autorité palestinienne auprès de l'Union européenne a accordé un entretien poignant à la RTBF. Leïla Shahid estime que le conflit qui se ravive à Gaza sert les intérêts électoraux de Benjamin Netanyahou et pointe la responsabilité de la communauté internationale. Surtout, elle constate l'échec de la stratégie de la négociation avec Israël. "Nous avons commencé à négocier à Madrid en 1990, (...) on a arrêté la lutte armée, (...) et Israël nous a donné une claque", constate-t-elle. 

Leïla Shahid, l’armée israélienne a mobilisé 75 000 réservistes. Les blindés se déploient petit à petit. Vous craignez un conflit terrestre ? 

- Oui, je pense que cette situation absolument tragique, parce que c’est la répétition de ce que la population de Gaza a vécu il y a à peine 4 ans, c'est une guerre annoncée. C’est presque indécent de prétendre qu’on est surpris que ça recommence puisque, depuis l’offensive de 2008-2009, rien n’a changé à Gaza et qu’une population occupée depuis 45 ans ne peut pas continuer à vivre humiliée comme elle l’est et qu’il était évident que la communauté internationale aussi est responsable parce qu’elle n’a rien fait de tout ce qu’elle a promis, Union européenne incluse. Et je pense que l’arrière-pensée de Monsieur Netanyahou dans cette nouvelle guerre qu’il prépare est vraiment beaucoup plus électorale qu’autre chose. Il n’a pas le scrupule d’en faire payer le prix ni à la population civile israélienne, qui est bien sûr incessamment terrorisée par les missiles et les obus que les Palestiniens tirent de Gaza, ni à une population palestinienne encore plus terrorisée… 

vendredi 16 novembre 2012

Appel du collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

Le collectif national appelle à un rassemblement de solidarité avec Gaza Samedi 17 novembre à 15h place de l’OPERA sur les mots d'ordre suivant : 
- Arrêt des bombardements sur Gaza 
- Levée immédiate du blocus de Gaza 
- Un Etat palestinien admis à l'ONU 
- Halte à l'impunité d'Israël : des sanctions immédiates 

Depuis plusieurs jours, l'armée israélienne a intensifié bombardements et incursions sur le territoire palestinien de la bande de Gaza, causant la mort de plusieurs civils Palestiniens, dont des enfants. Une nouvelle étape a été franchie par le gouvernement israélien en assassinant Ahmad Jabbari, chef de la branche militaire du Hamas. 

Aujourd'hui, l'Etat d’Israël a officiellement annoncé et repris ses opérations militaires contre Gaza, infligeant à nouveau bombardements morts et destructions à la population gazaouie, soumise à un blocus illégal et inhumain depuis 2007. Ceci entraîne des répliques qui touchent aussi des civils israéliens. 

jeudi 15 novembre 2012

Portugal : congrès du Bloc de Gauche, par Fred Borras, Gauche Anticapitaliste

Le Bloc de gauche du Portugal, fondé en 1999, tenait son VIIIe congrès national les 9, 10 et 11 novembre à Lisbonne dans un contexte d'approfondissement des diktats de la Troïka (UE, FMI, BCE). Un seul chiffre illustre le résultat catastrophique des politiques d'austérité drastiques imposées au pays : environ 0,5 % de la population, soit 500 000 personnes, dont une grande masse de jeunes, a choisi d'émigrer depuis un an ! C'est colossal. Le chômage, la pauvreté et la misère se répandent à vitesse « grand V », les salaires, pensions et indemnités sont diminuées de façon substantielle générant un développement très important des inégalités entre la masse et les riches. Les coupes budgétaires se multiplient au point même que militaires et policiers descendent dans la rue. 

Le ras-le-bol est tel que le 15 de septembre dernier, un million de personnes sont descendues dans la rue, une levée en masse inédite depuis la révolution des œillets. Conscient qu'il n'y pas de solution purement nationale de sortie de la crise et de la nécessité de faire apparaître une convergence de la gauche anti-austéritaire européenne, le bloc a choisi d'ouvrir son congrès par un meeting internationaliste (1). 

Sous le mot d'ordre « L'Europe contre l'austérité ! » se sont succédé à la tribune Céline Meneses, représentant le Parti de gauche dont le leader, Jean-Luc Mélenchon malade n'a pu se rendre sur place, Gabrielle Zimmer de Die Linke (Allemagne), Cayo Lara d'Izquierda Unida (Espagne) et Alexis Tsipras de Syriza en différé depuis Athènes où il était retenu compte tenu de la situation dans son pays. Alda Sousa, Marisa Matias et Francisco Louça respectivement députées européennes et coordinateur national sortant intervenaient pour le BE. 

mardi 13 novembre 2012

Etat espagnol : à qui ne profite pas la grève ? par Esther Vivas


« La grève ne profite en rien à l’Espagne. Elle donne une mauvaise image de l’Espagne », disait le président Mariano Rajoy dans l’une de ses premières réactions suite à l’appel du 14 novembre (14N). Mais à qui la grève ne profite-t-elle pas ? A ceux qui bénéficient de la situation de crise actuelle, évidemment. C’est à eux qu’une grève générale ne plaît pas et c’est pour cela, précisément, qu’il faut la faire. 

Presque six millions de chômeurs, une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, 532 expulsions par jour, plus d’un million de personnes qui souffrent de la faim… Les raisons de faire grève ne manquent pas. Une grève qui ne profite pas à Mariano Rajoy, ni à ses « amis », ni aux intérêts de ses « amis ». La voici la raison de la grève, un acte fort contre les tentatives de la minorité financière de sacrifier la majeure partie de la société pour sauver ses affaires et augmenter ses privilèges. 

Mauvaise image ? 

lundi 12 novembre 2012

Russie : appel des forces de la gauche russe (Front de Gauche, Action Autonome, Mouvement Socialiste de Russie) à leurs compagnons de lutte.


Aujourd’hui, nous, représentants des organisations de gauche de Russie, adressons un appel à la solidarité à nos compagnons de lutte du monde entier. Cette demande et votre réponse sont très importantes à nos yeux. Il ne s’agit pas d’un énième cas de condamnation d’innocents par la « justice » punitive de la Fédération de Russie ou d’une nouvelle vie humaine brisée par l’Etat. 

Aujourd’hui nous faisons face à une campagne de répression sans précédent dans l’histoire récente de la Russie, dont l’objectif est de saper la gauche russe en tant que force organisée. La stratégie du pouvoir allie arrestations, menaces, passages à tabac, usage agressif des médias ainsi que l’interdiction imminente de groupes politiques entiers. Cette stratégie est désormais beaucoup plus ferme et beaucoup moins prévisible que tout ce que nous avons vu auparavant. 

Le mouvement de contestation de masse qui s’est lancé en décembre 2011 a radicalement bousculé la tradition de passivité politique et sociale qui prévalait pendant les années Poutine. (…) Les événements qui précédèrent l’inauguration du troisième mandat présidentiel de Poutine le 6 mai dernier ont impulsé le mouvement « occupy » à Moscou. Celui-ci a occupé le centre-ville pendant tout le mois de mai et des milliers de jeunes gens y ont pris part. A ce moment, les organisations de gauche, qui se trouvaient plutôt en périphérie des intervenants libéraux reconnus jusqu’alors, ont commencé à jouer un rôle de plus en plus central dans le mouvement. Les évéènements de mai ont donné un signal fort aux autorités : le mouvement a définitivement dépassé les limites de l’acceptable, les élections sont derrière nous et le moment est venu de montrer les dents. Presqu’instantanément l’affaire des « troubles de l’ordre public massifs » a été lancée et la première arrestation a eu lieu.

mercredi 7 novembre 2012

Grèce : 48 heures de grève générale


La Grèce est une nouvelle fois en grève générale mardi 6 et mercredi 7 novembre en réaction au vote du 3ème Mordorandum. A l’appel des deux principaux syndicats du pays, des dizaines de milliers de grecs ont manifesté dans la rue pour protester contre le projet pluri-annuel d’austérité déposé lundi au parlement. 

Soulignons que ce texte de 500 pages a été distribué lundi aux députés pour être voté mercredi soir au Parlement ! Bel exemple de processus démocratique. 

Mardi, en raison de l’appel à la grève générale, Athènes était quasiment déserte, aucun transport en commun, ni taxi, ne circulait, la plupart des services publics étaient fermés. La grève touche aussi la justice, juges et avocats, ainsi que les hôpitaux et le transport aérien et maritime. 

L'Europe qu'ils veulent nous imposer : faillite de la stratégie du FMI et de l'union Européenne en Bulgarie

Manifestation des professionnels de la santé à Sofia
Depuis le milieu des années 1990, la Bulgarie a la réputation d’avoir le marché du travail le plus déréglementé d’Europe et détient de loin le coût du travail le plus faible des vingt-sept États membres de l’Union européenne.  

Résultat: elle est l’un des pays où le taux d’emploi s’est le plus détérioré depuis 2008 et elle arrive aujourd’hui en deuxième place après la Grèce en ce qui concerne la pauvreté généralisée. «La Bulgarie est la preuve flagrante qu’une stratégie économique fondée sur les bas salaires et la flexibilité du travail est vouée à l’échec», dénonce la CSI (Confédération syndicale internationale) dans son rapport «Nouveaux fronts», publié le 10 octobre. 

 QUATRE EUROS PAR JOUR POUR SURVIVRE 

Avec près d’un million d’emplois détruits ces quatre dernières années, le taux de chômage s’élève désormais à 19% si l’on tient compte des travailleurs découragés de chercher un emploi et qui n’apparaissent donc plus dans les statistiques, estime l’OIT (Organisation internationale du travail). 

mardi 6 novembre 2012

« Il existe une culture anti-globalisation et anti-autoritaire qui représente l’avenir de l’Europe ». Entretien avec Francisco Louça (Bloc de Gauche)


Francisco Louça (1956), député du Bloc de Gauche au Parlement portugais, est une figure historique de la gauche anticapitaliste européenne. Dans les années 1970, il fut l’un des principaux protagonistes de la lutte contre la dictature de Salazar et il est aujourd’hui une des personnalités politiques les plus connues au Portugal. Entretien réalisé par Jacobo Rivero pour le journal espagnol « Diagonal ». 

La manifestation du 15 septembre, où un million et demi de personnes sont descendues dans les rues de Lisbonne et de 40 autres localités du pays pour protester contre les mesures d’austérité, est la plus grande mobilisation depuis celle du 1er Mai 1974 qui avait suivi la victoire de la Révolution des Œillets. Quels sont les points communs entre ces deux événements ? 

 Francisco Louça : Il s’agit de deux contextes complètement distincts. Il est vrai qu’on peut comparer ces deux manifestations quant à la participation de la population, mais le 25 avril 1974, c’est la chute de la dictature militaire et quatre ou cinq jours plus tard, ce fut le 1er Mai, une fête de la liberté, celle d’un peuple qui s’est dressé et a vaincu une dictature vieille de près d’un demi siècle. Aujourd’hui, c’est totalement différent. Il y a beaucoup de monde aussi, dont bon nombre n’a aucun engagement politique, sorti dans la rue pour dire qu’il existe des alternatives à la politique de la Troïka, pour revendiquer le droit à l’emploi, rejeter la précarité, la pauvreté, l’exploitation, pour de nombreuses raisons différentes… Mais il existe bel et bien un point commun : la démocratie, ce sont les gens qui la font, la république, ce sont les gens, et prendre la rue à partir de cette perspective représente un changement extrêmement important au Portugal. 

Portugal, Bloc de Gauche : lettre de démission de député de Francisco Louçä


A mes amis, parlons de l’avenir 

J’ai communiqué à l’instant au Président de l’Assemblée de la République la fin de mon mandat comme député. Mais je ne viens pas vous dire au revoir, je viens pour vous parler d’avenir. 

Je quitte le parlement pour une seule et unique raison : ma conception personnelle du principe républicain implique de marquer des limites à la représentation politique que j’ai assumée et exige la simplicité de reconnaître que cette responsabilité doit être exercée avec parcimonie. 

Après treize ans, je réclame la liberté d’influer sur mon temps : c’est maintenant le moment d’une rénovation qui rendra le Bloc plus fort. Il n’est pas nécessaire de préciser que je continue ma vie politique avec les mêmes valeurs et avec le même engagement au Bloc de Gauche dans cette lutte sans trêves pour la justice sociale. J’emmènerai toujours avec moi ma vieille Rossinante. 

Mais je vous dis aussi, pour qu’on ne me le demande plus jamais en ces temps gris, que je sors exactement comme je suis entré, avec ma profession, sans aucun subside et sans aucune pension. Je veux également préciser de la manière la plus claire possible, tout spécialement aujourd’hui, que je ne fais aucune concession au populisme antiparlementaire. Les partis ou les personnalités qui espèrent bénéficier de cette démagogie auront toujours ma condamnation frontale. 

mercredi 31 octobre 2012

Non à la venue de Benjamin Netanyahu en France !


Invité par François Hollande, Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, membre du Likoud parti de la droite sioniste allié à l’extrême droite israélienne, sera le 31 octobre et 1er novembre en France. Sa venue a deux objectifs officiels dans le cadre du démarrage de sa campagne électorale pour les législatives : tenter de convaincre le président français de soutenir une intervention militaire en Iran et participer à une cérémonie à l’école Ozar Hatora h, école toulousaine où a eu lieu la tuerie antisémite commise par Mohammed Merah. 

Nous rappelons notre détermination à lutter contre toutes les formes de racisme, notamment l’antisémitisme. Mais, nous ne pouvons accepter qu’un premier ministre étranger choisisse les victimes françaises à qui il rend hommage et qu’il fasse des français juifs les otages de sa politique guerrière. 

Nous ne pouvons accepter que le responsable de crimes de guerre à Gaza, de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, l’architecte du terrible blocus de la bande de Gaza, celui qui commande les attaques contre les flottilles pacifiques en pleine mer, qui maintient incarcéré plus de 4500 prisonniers politiques, enfin chef d’un gouvernement qui mène une politique raciste envers les palestiniens et une partie de sa population , soit le bienvenu en France. 

mardi 23 octobre 2012

Russie, appel du Mouvement socialiste de Russie :"Le gouvernement prépare un procès politique massif contre l’opposition. Nous avons besoin de votre solidarité ! "

Sergueï Oudaltsov.
Des montages calomnieux et des arrestations montrent qu'un procès politique massif contre les leaders de l’opposition se prépare en Russie. Konstantin Lebedev (RSD) est sous les verrous. Les militants russes ont besoin de solidarité internationale. 

En Russie, la première moitié du mois d’octobre s’est déroulée sous le signe d’un durcissement de la répression contre l’opposition. Pour le moment, 19 personnes sont accusées dans la dite affaire des « troubles de l’ordre public massifs » du 6 mai ; la plupart se trouve actuellement en prison. 

Alors que les arrestations arbitraires de participants aux actions du printemps continuent, il est d’ores et déjà évident qu’un procès politique massif contre les leaders de l’opposition se prépare. Le 5 octobre, l’une des principales chaînes de télévision russe, NTV, diffusait un film produit dans le style « enquête documentaire », contenant des accusations sans précédent contre l’opposition, notamment contre la figure la plus connue de l’opposition de gauche, Sergueï Oudaltsov. 

lundi 22 octobre 2012

Acte de piraterie d'Israël contre le navire Estelle - communiqué de la campagne " un bateau français pour Gaza"


La campagne française « Un bateau pour Gaza 2011 » condamne avec la plus grande fermeté l'attaque menée par les commandos israéliens contre l'Estelle, navire de la campagne suédoise « Un bateau pour Gaza » qui tentait de briser pacifiquement le blocus israélien illégal de la bande de Gaza. Partie de Suède en août et après des escales en France, Espagne et Italie, l'Estelle se trouvait à 35 miles des côtes de Gaza quand elle a été attaquée vers 10h30 ce 20 octobre 2012 par la marine militaire israélienne. A son bord, 19 passagers et membres d'équipage, suédois, norvégiens, finlandais, espagnols, italiens et grecs, dont plusieurs parlementaires. Leur mission, pacifique et humanitaire, apporter de l'aide à Gaza assiégée depuis plus de 6 ans par un blocus dénoncé par la communauté internationale. 

Ce matin, des commandos israéliens cagoulés et lourdement armés se sont emparés, dans les eaux internationales, du navire battant pavillon finlandais et l'ont détourné vers Israël. Ils en ont kidnappé les passagers. Il s'agit d'un cas indéniable de piraterie en haute mer, comme en 2011 quand le même scénario criminel s'est déroulé contre le bateau français Dignité al-Karama puis les bateaux irlandais et canadien de la Flottille de la Liberté. Cette nouvelle violation du droit maritime et international par Israël exige la condamnation la plus catégorique de la communauté internationale, comme le demandent d'ailleurs les autorités norvégiennes, en écho aux manifestations populaires qui, comme en 2011, se préparent dans plusieurs pays d'Europe, Espagne, Grèce et Italie notamment. Nous avions sollicité l'intervention des autorités européennes et françaises afin d'éviter cette action criminelle et les tenons comptables du vol de l'Estelle et de l'enlèvement de ses passagers, comme du Dignité en juillet 2011. Il faut maintenant qu'elles garantissent la sécurité de l'Estelle et de ses passagers, leur libération immédiate, et qu'elles fassent savoir au gouvernement israélien que l'impunité est terminée. Les autorités françaises et l'Union européenne doivent désormais tenir compte des violations continues des droits par le gouvernement israélien et agir en conséquence. 

« Le peuple grec se trouve aujourd’hui à l’épicentre de la crise du capitalisme » Intervention au festival de la jeunesse de Syriza à Athènes par Eric TOUSSAINT (CADTM)


Plus de 3000 personnes étaient présentes pour écouter 4 conférenciers dans l’ordre suivant : Marisa Matias, eurodéputée du Bloc de Gauche (Portugal) ; Lisaro Fernandez, dirigeant syndical des mineurs (Asturies, Espagne) ; Alexis Tsipras, président de Syriza (Grèce) ; Eric Toussaint, président du CADTM (Belgique, www.cadtm.org ). 

 « Nous vivons et traversons une des pires crises du système capitaliste mondial. Mais le capitalisme ne va pas mourir de mort naturelle dans son lit. Les crises font partie du métabolisme du capitalisme. Seule l’action consciente des peuples peut détruire et dépasser le capitalisme pour ouvrir la voie au socialisme démocratique. 

Le peuple grec se trouve aujourd’hui à l’épicentre de la crise du capitalisme. La façon dont le peuple grec, avec ses mobilisations, pourra affronter et donner une réponse à cette crise capitaliste est déterminante pour offrir une solution au niveau international. Vous vous trouvez dans l’épicentre de la crise et de la solution à cette crise. Il y a 6 ou 7 ans, l’épicentre de l’alternative au capitalisme se trouvait en Amérique du Sud : au Venezuela, en Équateur, en Bolivie, quand Hugo Chavez disait en 2004 qu’il ne croyait plus à la troisième voie, qu’il pensait qu’il fallait au niveau mondial un socialisme du 21e siècle. 

Aujourd’hui, l’épicentre des alternatives - qui n’ont toujours pas vu le jour, comme l’indiquent bien le titre de cette conférence – s’est déplacé vers l’Europe. Ce que les peuples du Venezuela, d’Équateur et de Bolivie ont montré au niveau mondial, c’est qu’il est parfaitement possible de résister à l’offensive capitaliste, qu’il est parfaitement possible d’appliquer une politique de redistribution de la richesse, de socialiser les grandes entreprises stratégiques, qu’il est absolument possible et nécessaire de récupérer le contrôle sur les biens communs comme les ressources naturelles. Ils l’ont fait, ils sont toujours au gouvernement et espérons que demain, le 7 octobre à l’occasion des élections présidentielles, Hugo Chavez sera de nouveau réélu comme président du Venezuela. 

vendredi 5 octobre 2012

Grande Bretagne : venez à Londres Samedi 20 Octobre pour la manifestation du TUC,Dimanche 21 Octobre pour participer a la conférence de Europe Against Austerity.


Le Samedi 20 Octobre le TUC (Confédération des Syndicats Britanniques) organise une manifestation contre l’austérité « A Future that Works (un avenir qui marche) ». Des centaines de milliers de personnes se rassembleront dans les rues de Londres pour dénoncer les réductions de budget des services publics. 

La Coalition de la Résistance sera au cœur de cette manifestation avec son message de « Non à toutes les réductions de budget ». La participation des délégations de toute l’Europe devrait grandement renforcer l’importance de ce qui sera une mobilisation massive. 

 En 2011, notre organisation avait organise la conférence de Europe Against Austerity (Europe Contre l’Austérité) qui avait lancé un appel pour une action commune contre l’austérité partout en Europe. Plus de 600 personnes avait assisté à la conférence en Octobre 2011, avec 150 venant d’autres pays de l’Europe. 

Depuis cette conférence, nous avons vu de grandes luttes en Grèce avec de nombreux jours de grève générale et en Espagne, où les mineurs des Asturies ont inspiré le soutien de millions dans toute l’Europe. Les attaques sur les peuples de l’Europe vont continuer et les actions de résistance devront se poursuivre et s’intensifier. Un travail de solidarité et de coordination est désormais urgent.

Tunisie: création d’un «Front populaire». Projet de Charte politique


La création du «Front populaire» a été annoncée lors d’une conférence de presse, le mercredi 26 septembre 2012, à Tunis. Douze partis et organisations politiques, ainsi que de nombreuses figures indépendantes participent à ce processus. Les partis et organisations politiques déjà signataires de ce projet sont: le Front populaire unioniste, le Parti populaire pour la liberté et le progrès, le Parti patriotique socialiste révolutionnaire (Al-Watad), le Mouvement du baâth, le Mouvement des démocrates socialistes, le Parti de l’avant-garde arabe démocratique, le Parti des travailleurs, le Parti de la lutte progressiste, le Parti des patriotes démocrates unifié, le Parti Tunisie verte, la Ligue de la gauche ouvrière. Le sens de ce processus politique doit aussi être replacé dans le contexte des agissements sécuritaires et anti-sociaux actuels du gouvernement et de ses «forces de sécurité». 

Dès lors, deux appels sont publiés, ici, antérieurement à la publication du projet de Charte politique du «Front populaire». (Rédaction A l’Encontre http://www.alencontre.org). 

Contre la répression 

Dans un climat où la répression politique prend une certaine vigueur, la Coordination nationale préparatoire du «Front populaire» a publié, le 29 septembre 2012, une «Déclaration de soutien aux habitants d’El Omrane». En voici le contenu : 

jeudi 4 octobre 2012

Appel de personnalités et d'organisations pour la constitution d'un collectif de secours à la population syrienne


Les manifestations pacifistes de jeunes dans toute la Syrie réclamant la démocratie depuis mars 2011 ont dévoilé la nature du régime syrien : rester au pouvoir en réprimant ces manifestations, et punir collectivement les millions de Syriens qui ont protesté quotidiennement contre lui. Le régime syrien a pris la responsabilité d'une répression criminelle et d'une confrontation armée. Depuis 18 mois, il a fait plus de 30 000 victimes – hommes, femmes et enfants –, dont plus de 5 000 pour le seul mois d'août, tout en expulsant de leurs foyers plus de 3,5 millions de Syriens (dont 500 000 ont pu s'échapper en Turquie, en Jordanie, au Liban ou en Irak), en bombardant les quartiers qu'il considère comme opposants, puis en y envoyant des mercenaires massacrer les familles. 

mercredi 3 octobre 2012

Portugal - L'exigence populaire a maintenant un objectif : la démission du gouvernement - Résolution de la direction nationale du Bloc de gauche


Samedi 15 septembre 2012, les manifestations contre l'austérité imposée par la troïka et le gouvernement ont réuni un million de personnes (dont 500.000 à Lisbonne), c'est la plus grande mobilisation populaire depuis le 1er mai 1974 après la chute de Salazar.  

1. La gigantesque manifestation du 15 septembre 2012, qui ne peut être comparée à une quelconque autre mobilisation de ces dernières décennies, tourne la page de la politique portugaise. Ce fut la réponse de la majorité sociale à l'offensive du gouvernement, adoptant une position claire contre la troïka et exigeant une rupture avec la politique d'appauvrissement, d'austérité et de destruction. La manifestation du peuple dans la rue n'a pas demandé un répit pour ralentir l'austérité ou la protection de la troïka : elle a exigé la fin de la troïka au Portugal. Ce fut un signal envoyé à toutes les oppositions, aux marchés financiers, à Merkel et au FMI, à la BCE et à la commission européenne. Le bloc de gauche salue les organisations qui ont pris l'initiative de cette manifestation populaire et exprime son estime pour le million de citoyens et citoyennes qui ont sauvé la démocratie contre la troïka. Synthèse actualisée Inprecor Portugal 

mardi 2 octobre 2012

Tunisie : non au viol, non au viol politique


Pour une politique et des lois fermes qui protègent les femmes victimes de violences.

Durant la nuit du 3 au 4 septembre 2012, une femme a été violée à Ain Zaghouan en Tunisie par deux policiers avec la complicité d’un troisième policier qui s’est chargé d’éloigner son compagnon et de lui usurper de l’argent. Lors d’une conférence de presse le porte parole du Ministère de l’intérieur, Khaled Tarrouch a déclaré que la victime a été surprise par les policiers dans une situation indécente, justifiant ainsi le crime commis par les forces de l’ordre. Un juge d’instruction a d’ailleurs convoqué la victime pour atteinte à la pudeur.