vendredi 24 juin 2016

Etat espagnol. Sur quel scénario social et politique va déboucher le 26 juin ?, par Jaime Pastor


Alors que nous entrons dans la dernière semaine de campagne électorale (26 juin), il est impossible de nier que, malgré les efforts de la plus grande partie des candidats aux élections de parler le moins possible des « lignes rouges » que la Troïka entend imposer à l’Espagne (coupes budgétaires de plus de 8 milliards d’euros ainsi qu’une amende pour ne pas avoir respecté les objectifs en matière de déficit budgétaire), le référendum du 23 juin en Grande-Bretagne place l’avenir del’Union européenne au centre de l’agenda politique.

En effet, quel que soit son résultat et au-delà des conséquences économiques qu’il aura, il n’est pas difficile de prévoir que le projet de « plus d’Europe » va passer l’arme à gauche, confirmant définitivement le coup d’arrêt. Avec ce dernier, marque également les tendances à une géométrie toujours plus variable au sein de l’UE, cherchant simultanément la préservation de l’unité de la zone euro. La première se limite au statut d’un bloc commercial (précisément au moment des négociations TTIP avec les Etats-Unis). La seconde vise à assurer une plus grande cohésion interne au moyen de nouveaux pas en direction d’un fédéralisme autoritaire (au milieu des tensions croissantes entre les pays du nord et du sud, entre Bruxelles, Francfort et Berlin).

dimanche 19 juin 2016

Unis nous pouvons ! – Une coalition qui peut changer la donne en Espagne, par Manuel Gari


Podemos a signé une alliance avec Izquierda Unida pour les prochaines élections du 26 juin. Les derniers sondages donnent Unidos Podemos (Uni·e·s nous pouvons, UP) à 24,4%, derrière le PP qui arriverait en tête avec 29,8%. Le PSOE tomberait à 20,4% et Ciudadanos à moins de 15%. Pour mieux comprendre les enjeux du 26 juin, notre journal s’est entretenu avec Manolo Gari, membre de Anticapitalistas et de Podemos.
Comment s’est fait l’accord entre Podemos et Izquierda Unida (IU) ?
Manolo Gari – Suite à la présentation séparée de IU et de Podemos le 20 décembre dernier, un groupe de personnes – artistes, universitaires, etc. – a lancé un appel à l’unité des listes de ces deux formations, qui a été le détonateur d’un processus de rapprochement entre eux. En partie, par nécessité, mais aussi parce qu’une très large partie de leur électorat et de leurs militant·e·s l’exigeaient pour tenter de battre le PP. L’objectif, c’est d’arriver en tête le 26 juin !

jeudi 16 juin 2016

Grande-Bretagne : à quelques jours du référendum, par François Coustal


Dans une semaine maintenant, les électeurs britanniques vont décider du maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Une certaine fébrilité a atteint la classe politique britannique ainsi que l’oligarchie européenne car l’issue du scrutin demeure incertaine. Les derniers sondages parus sont d’ailleurs contradictoires, même si un nombre croissant d’entre eux donne la victoire aux partisans de la sortie de l’UE (« Brexit »). Ainsi l’un donne les partisans du maintien (« Remain ») à 44 % (contre 42 % aux partisans de la sortie) ; l’autre 43 % pour le Brexit contre 42 % pour le maintien. Avec, dans les deux cas, 14 à 15% d’indécis. Ce qui laisse ouvertes toutes les hypothèses.

mercredi 15 juin 2016

Appel pour la suspension de l’Accord d’Association Union Européenne - Israël


Depuis l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza et l’annexion de Jérusalem-Est et du plateau du Golan, en 1967, Israël viole quotidiennement le droit international et les résolutions des Nations Unies. 

Parmi ces violations, dont certaines constituent des crimes de guerre, mentionnons la construction de colonies de peuplement dans les territoires occupés et celle du mur de séparation, le recours à des emprisonnements sans jugement, à des mauvais traitements et à des conditions de détention des Palestiniens contrevenant à la Quatrième Convention de Genève, le non-respect des règles sur la conduite des hostilités lors d’offensives contre Gaza et les entraves aux missions médicales dans les territoires occupés, etc. 

samedi 11 juin 2016

Halte à la répression, solidarité avec le peuple colombien


Le 30 mai, a démarré en Colombie une importante mobilisation sociale nommée la « Minga Nacional Agraria, Campesina, Etnica y Popular » : le Sommet Agraire ( « Cumbra Agraria » ) rassemblant communautés paysannes et indigènes et leurs associations appelle à une grève générale paysanne , indigène et populaire dans tout le Pays. 

Ils sont en lutte contre le sous-développement et le sous-emploi chronique produit par les politiques néolibérales ; pour défendre leurs terres et leurs territoires dont veulent les chasser les grands propriétaires terriens et que veulent exploiter à leur guise les multinationales. Ils luttent aussi pour un processus de paix juste et durable mettant fin au conflit armé, social , économique et politique que subit le peuple colombien depuis plus de 50 ans. 

jeudi 9 juin 2016

Brésil : solidarité avec la démocratie et les mouvements sociaux. Nao ao golpe, fora Temer !*


Les mouvements sociaux brésiliens sont aujourd’hui directement attaqués. Ils sont visés par une offensive politique de grande ampleur qui entraîne le Brésil dans une période de grande régression démocratique. 

Depuis début mai, Dilma Rousseff, présidente élue avec 54 millions de voix a été mise à l’écart du pouvoir par les deux chambres. Des parlementaires - députés et sénateurs – massivement compromis dans des affaires de corruption ont institué une procédure de destitution contre la présidente, l’accusant d’irrégularités comptables pour minorer les déficits dans les comptes publics. 

dimanche 5 juin 2016

Grèce. « La crise politico-économique reste devant nous », par Antonis Ntavanellos


L’ensemble des dits radicaux de gauche – soit les élus de Syriza – ont voté, le 22 mai 2016, au parlement, un paquet de lois (quelque 7000 pages) à caractère thatchérien exigées par les créanciers. Dans la foulée est adoptée la mise en place d’un « mécanisme automatique de correction budgétaire », baptisé Koftis (pince coupante). Il a été introduit par le biais d’un amendement au projet de loi. Il sera déclenché chaque année jusqu’en 2018 si des écarts budgétaires sont constatés au printemps et que le ministère des Finances ne prend pas l’initiative de coupes ciblées. L’adoption de par 153 voix de ce « omnibus bill » répondait au timing imposé par l’Eurogroupe qui se réunissait le 24 mai.

Vasiliki Katrivanou – députée de Syriza depuis le 20 avril 2015 et membre de la commission des migrations – a démissionné du parlement après avoir voté en faveur de l’« omnibus bill » mais contre le fonds de privatisation et les mesures automatiques issues du FMI. La direction de Syriza exerce une pression énorme sur les députés pour qu’en cas d’opposition ils démissionnent et laissent la place à ceux qui viennent ensuite. En l’occurrence, Giorgios Kyritsis a pris la place de Vasiliki Katrivanou. Il faut souligner que l’adoption du Koftis entérine le pouvoir supérieur d’instances transnationales imposant les décisions dites néolibérales, pouvoir supérieur au gouvernement national, au parlement et à toute institution qui pourraient, directement ou indirectement, être influencés par la volonté populaire.

vendredi 3 juin 2016

Communiqué du "Collectif national pour une paix juste et durable"


Le 3 juin 2016, se tiendra à Paris, à l’initiative de la France, une conférence internationale réunissant les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays de l’Union européenne, ainsi que les pays du Quartet. L’objectif annoncé est de relancer un processus politique permettant une sortie du conflit entre Israéliens et Palestiniens. 

Si les Palestiniens se sont déclarés favorables à cette initiative, le premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a quant à lui, annoncé qu’Israël s’opposait à la tenue d’une telle conférence, lui préférant des pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens, alors même que la poursuite de la colonisation des territoires occupés les rend impossibles.