L’intervention russe en Syrie qui a débuté fin septembre entame une
nouvelle phase de la répression contre-révolutionnaire en Syrie,
clarifiant la stratégie impérialiste russe et sa volonté de négocier et
de s’imposer face aux tenants de l’impérialisme occidental.
L’impérialisme russe comme plus respectable ?
Le 30 septembre dernier, la Russie a lancé ses premières frappes sur la Syrie. Des bombardements d’une grande violence, intervenus la plupart du temps sans laisser le temps aux populations civiles de s’abriter. Ils interviennent avec un soutien tacite de l’Allemagne et de la France, complices d’autres frappes meurtrières aux Yémen. Ces attaques dont l’objectif affiché est de combattre Daech et son expansion visent en réalité en premier lieu à conforter au pouvoir le dictateur Bachar al-Asad. Ainsi, les frappes ont touché la ville libérée d’Inkhil et sa population, dans le gouvernorat de Deraa alors qu’elle se situe en dehors des zones gouvernées par Daech. Si Daech n’a pas trop à s’inquiéter de frappes russes c’est probablement parce que la lutte contre son expansion n’a jamais fait partie des priorités du régime syrien pour qui l’organisation représente un alibi parfait dans une stratégie de polarisation du champs politique afin de fédérer autour de la personne de Bachar al-Asad.
L’alternative politique serait ainsi Bachar ou Daech, soit la barbarie ou la barbarie… C’est principalement à l’opposition islamiste du front al-Nosra, liée à al-Qaeda que s’attaquent les frappes russes du fait de ses avancées militaires depuis le printemps dernier grâce au soutien du Qatar, de l’Arabie Saoudite et de la Turquie. Ceci permet à la Russie de prouver sa volonté de combattre l’islamisme tout en garantissant l’implantation de ses bases militaires et de ses intérêts économiques dans la région intérieure de la Syrie.
C’est en utilisant la même rhétorique, celle de la prétendue lutte contre Daech, que la Turquie attaque les poches de résistance kurde en Syrie afin de servir ses propres intérêts régionaux. Les combattants kurdes ont pourtant fait la démonstration de leur capacité à repousser l’avancée de Daesch. L’objectif commun de ces frappes, bien que leurs protagonistes défendent des intérêts divergents est d’imposer Bachar al-Asad comme unique alternative politique en Syrie. Cet objectif contre-révolutionnaire est porté avec les soutiens tacites des puissances occidentales dont les visées impérialistes dans la région n’ont cessé de s’exprimer depuis le début des révolutions arabes en 2011, et dont l’interventionnisme a entraîné les situations catastrophiques que l’on connait en Irak et en Afghanistan. Cet interventionnisme s’est d’ailleurs très récemment exprimé lors du bombardement d’un hôpital de MSF par les forces États-uniennes à Kunduz en Afghanistan.
C’est en Bachar al-Assad que la Russie voit la solution à la résolution du « conflit syrien », lui dont le régime autoritaire a pris gare de contrôler et réprimer toute opposition bien avant 2011. C’est lui qui depuis quatre ans a choisi de bombarder ses villes et sa population avec des armes chimiques et des barils explosifs. C’est lui qui, par ses politiques économiques et agricoles et par la répression, a poussé des milliers de personnes parmi les plus défavorisées à quitter d’abord leur région d’origine puis leur pays pour venir s’échouer pour beaucoup au fond de la Méditerranée. C’est lui qui, loin de défendre un projet émancipateur et progressiste a entamé dès son arrivée au pouvoir dans les années 1990, une libéralisation de l’économie syrienne s’appuyant pour cela sur son cercle proche d’amis entrepreneurs et creusant les écarts sociaux dans le pays. Lui enfin, que certains se plaisent à présenter comme défenseur de la cause palestinienne et dont pourtant on a vu le traitement qu’il réserve aux réfugiés palestiniens lors du siège du camp de Yarmouk.
Pour la Russie, ces frappes représentent surtout une étape de plus dans une stratégie bien rouée de développement de ses visées impérialistes au Moyen-Orient, renouant là avec une vieille tradition remontant au début du XXe siècle. Les visites de Poutine dans la région se sont multipliées ces dernières années, tout comme l’activité et la présence des Églises russes orthodoxes, relais des intérêts nationaux. Cet impérialisme n’est en rien plus respectable que l’impérialiste occidental qu’il soit européen ou états-unien, et ne peut en aucun cas être soutenu.
Le jeu des coalitions ou le prisme de confessionnalisation
C’est autour de la Syrie et du Yémen que se cristallisent aujourd’hui le jeu et l’organisation de deux coalitions internationales. La Russie, soutenue par la Chine s’est alliée aux régimes iranien, irakien et syrien alors que les monarchies sunnites qui financent les mouvements islamistes comme le front al-Nosra et Daech sont membres de la coalition soutenue par les États-Unis. C’est sous la coupe de l’Arabie saoudite que cette dernière coalition pilonne aveuglément le Yémen depuis plusieurs semaines entrainant des destructions majeures et faisant des centaines de victimes. Ces deux coalitions dont les intérêts peuvent conjoncturellement converger partagent une même stratégie, celle de fragmentation des sociétés locales sur des bases confessionnelles. Stratégie d’ailleurs utilisée depuis des décennies la famille Assad en Syrie. Les conflits au Moyen-Orient devraient alors se résumer à une prétendue sempiternelle opposition entre chiites et sunnites, ce qui permet une réécriture discrète de l’histoire régionale et surtout de gommer les enjeux politiques, stratégiques et économiques réels qui expliquent les violences et les interventions dans la région. L’enjeu est ici d’utiliser la donnée confessionnelle afin d’opérer un glissement vers une rhétorique qualifiant de « guerre civile » la situation syrienne dans le but d’effacer les logiques révolutionnaires.
Cette rhétorique rejoint la vieille rengaine héritée des stratégies coloniales françaises qui à partir des années 1920 avaient entamé la division de la Syrie selon des bases ethno-confessionnelles.
Rhétoriques nauséabondes qui retrouvent toute leur place dans l’attention particulière porté par les hommes politiques ou observateurs des franges réactionnaires envers les chrétiens d’Orient, ou les « minorités opprimées » en Irak et en Syrie. Si chrétiens et druzes subissent de fait des exactions et des massacres terribles, cette rhétorique oublie que sunnites et chiites vivent également quotidiennement l’horreur, la torture et l’exil en Irak et en Syrie. Ils connaissent également la répression, les massacres que ce soit par les forces de Bachar al-Assad ou par Daech comme on a pu l’observer lors de la prise de Tadmur ou Palmyre. C’est donc du côté des peuples syriens, irakiens et yéménites en lutte, sans distinction confessionnelle, qu’il nous faut nous tenir.
Cette politique de segmentation a une certaine efficacité au Moyen-Orient et doit être lue dans une double perspective de morcellement des sociétés locales et de cristallisation des dynamiques transfrontalières. Cette stratégie génère pourtant d’importantes oppositions et est largement rejetée dans la région. Ainsi, par exemple, les populations des villes de Bagdad, de Bassora et de Najaf se sont-elles regroupées ces dernières semaines au sein de grandes manifestations décriant la corruption et le confessionnalisme du régime. Des pancartes portaient le slogan suivant : « Il n'y a pas de fin à la corruption sous le confessionnalisme et le nationalisme ». Au Liban, le mouvement « Tala‘at rihtkum » ou « Vous puez » est porteur de la même remise en cause du confessionnalisme.
Ni Poutine, ni Assad, ni Daech
Les perspectives sont, on le voit bien, de plus en plus compliquées pour le peuple syrien qui revendique en premier lieu, depuis 2011, la démocratie et la liberté. Les capacités d’organisations des opposants et révolutionnaires s’amenuisent à force que le conflit s’intensifie, qu’ils sont exécutés, menacés ou forcés à l’exil. La perspective de constituer une majorité politique au sein de l’opposition demeure un important chantier à mener. De plus, la question de la représentation syrienne, qui se partage entre les différents conseils de la révolution est réellement problématique. Qui peut, aujourd’hui parler au nom des Syriens ? Quelles forces peuvent aujourd’hui prendre en charge et affronter la double menace qui pèse sur la Syrie : celle des islamismes et celle du régime ?
La Syrie est au cœur des intérêts impérialistes régionaux et internationaux, qui se traduisent par la constitution de deux coalitions plus ou moins formelles. C’est au-delà de cette tentative de polarisation du champ politique que l’opposition et la société civile syrienne cherchent à tracer leur voie. Des initiatives territorialisées sont porteuses de perspectives et d’espoir, notamment dans les zones qui ont su se libérer du joug du régime syrien et de la menace islamiste. C’est le cas d’Alep où le conseil du Gouvernorat d’Alep administre la partie libéré de la ville et organise des élections. La résistance des Kurdes constitue un autre exemple d’organisation et d’action des forces révolutionnaires syriennes, auxquelles s’ajoutent les initiatives organisées par différents membres et courants de l’opposition réfugiées dans les pays voisins surtout en Jordanie, au Liban et en Turquie mais également en Europe.
Les frappes russes en Syrie tout comme les frappes saoudiennes au Yémen, confirment le renforcement des visées impérialistes sur la région mais aussi la lourdeur des défis portés par les forces progressistes locales qui seules peuvent décider des solutions politiques à apporter et des modalités d’organisation de l’opposition. Ceci pose également la question des moyens de soutenir ces initiatives à l’international et de notre responsabilité dans la constitution d’un mouvement internationaliste prenant ses distances avec toutes les formes d’impérialisme, se refusant à relativiser la barbarie du régime syrien actuel. Ces révolutions sont au cœur des enjeux politiques internationaux et elles doivent bénéficier d’un soutien internationaliste à la hauteur, qui ne se limite pas au nécessaire accueil et soutien des réfugiés syriens, afin qu’elles ne demeurent pas des « révolutions orphelines », pour reprendre l’expression de Ziad Majed.
Annouk N., le 10 octobre 2015.
Le 30 septembre dernier, la Russie a lancé ses premières frappes sur la Syrie. Des bombardements d’une grande violence, intervenus la plupart du temps sans laisser le temps aux populations civiles de s’abriter. Ils interviennent avec un soutien tacite de l’Allemagne et de la France, complices d’autres frappes meurtrières aux Yémen. Ces attaques dont l’objectif affiché est de combattre Daech et son expansion visent en réalité en premier lieu à conforter au pouvoir le dictateur Bachar al-Asad. Ainsi, les frappes ont touché la ville libérée d’Inkhil et sa population, dans le gouvernorat de Deraa alors qu’elle se situe en dehors des zones gouvernées par Daech. Si Daech n’a pas trop à s’inquiéter de frappes russes c’est probablement parce que la lutte contre son expansion n’a jamais fait partie des priorités du régime syrien pour qui l’organisation représente un alibi parfait dans une stratégie de polarisation du champs politique afin de fédérer autour de la personne de Bachar al-Asad.
L’alternative politique serait ainsi Bachar ou Daech, soit la barbarie ou la barbarie… C’est principalement à l’opposition islamiste du front al-Nosra, liée à al-Qaeda que s’attaquent les frappes russes du fait de ses avancées militaires depuis le printemps dernier grâce au soutien du Qatar, de l’Arabie Saoudite et de la Turquie. Ceci permet à la Russie de prouver sa volonté de combattre l’islamisme tout en garantissant l’implantation de ses bases militaires et de ses intérêts économiques dans la région intérieure de la Syrie.
C’est en utilisant la même rhétorique, celle de la prétendue lutte contre Daech, que la Turquie attaque les poches de résistance kurde en Syrie afin de servir ses propres intérêts régionaux. Les combattants kurdes ont pourtant fait la démonstration de leur capacité à repousser l’avancée de Daesch. L’objectif commun de ces frappes, bien que leurs protagonistes défendent des intérêts divergents est d’imposer Bachar al-Asad comme unique alternative politique en Syrie. Cet objectif contre-révolutionnaire est porté avec les soutiens tacites des puissances occidentales dont les visées impérialistes dans la région n’ont cessé de s’exprimer depuis le début des révolutions arabes en 2011, et dont l’interventionnisme a entraîné les situations catastrophiques que l’on connait en Irak et en Afghanistan. Cet interventionnisme s’est d’ailleurs très récemment exprimé lors du bombardement d’un hôpital de MSF par les forces États-uniennes à Kunduz en Afghanistan.
C’est en Bachar al-Assad que la Russie voit la solution à la résolution du « conflit syrien », lui dont le régime autoritaire a pris gare de contrôler et réprimer toute opposition bien avant 2011. C’est lui qui depuis quatre ans a choisi de bombarder ses villes et sa population avec des armes chimiques et des barils explosifs. C’est lui qui, par ses politiques économiques et agricoles et par la répression, a poussé des milliers de personnes parmi les plus défavorisées à quitter d’abord leur région d’origine puis leur pays pour venir s’échouer pour beaucoup au fond de la Méditerranée. C’est lui qui, loin de défendre un projet émancipateur et progressiste a entamé dès son arrivée au pouvoir dans les années 1990, une libéralisation de l’économie syrienne s’appuyant pour cela sur son cercle proche d’amis entrepreneurs et creusant les écarts sociaux dans le pays. Lui enfin, que certains se plaisent à présenter comme défenseur de la cause palestinienne et dont pourtant on a vu le traitement qu’il réserve aux réfugiés palestiniens lors du siège du camp de Yarmouk.
Pour la Russie, ces frappes représentent surtout une étape de plus dans une stratégie bien rouée de développement de ses visées impérialistes au Moyen-Orient, renouant là avec une vieille tradition remontant au début du XXe siècle. Les visites de Poutine dans la région se sont multipliées ces dernières années, tout comme l’activité et la présence des Églises russes orthodoxes, relais des intérêts nationaux. Cet impérialisme n’est en rien plus respectable que l’impérialiste occidental qu’il soit européen ou états-unien, et ne peut en aucun cas être soutenu.
Le jeu des coalitions ou le prisme de confessionnalisation
C’est autour de la Syrie et du Yémen que se cristallisent aujourd’hui le jeu et l’organisation de deux coalitions internationales. La Russie, soutenue par la Chine s’est alliée aux régimes iranien, irakien et syrien alors que les monarchies sunnites qui financent les mouvements islamistes comme le front al-Nosra et Daech sont membres de la coalition soutenue par les États-Unis. C’est sous la coupe de l’Arabie saoudite que cette dernière coalition pilonne aveuglément le Yémen depuis plusieurs semaines entrainant des destructions majeures et faisant des centaines de victimes. Ces deux coalitions dont les intérêts peuvent conjoncturellement converger partagent une même stratégie, celle de fragmentation des sociétés locales sur des bases confessionnelles. Stratégie d’ailleurs utilisée depuis des décennies la famille Assad en Syrie. Les conflits au Moyen-Orient devraient alors se résumer à une prétendue sempiternelle opposition entre chiites et sunnites, ce qui permet une réécriture discrète de l’histoire régionale et surtout de gommer les enjeux politiques, stratégiques et économiques réels qui expliquent les violences et les interventions dans la région. L’enjeu est ici d’utiliser la donnée confessionnelle afin d’opérer un glissement vers une rhétorique qualifiant de « guerre civile » la situation syrienne dans le but d’effacer les logiques révolutionnaires.
Cette rhétorique rejoint la vieille rengaine héritée des stratégies coloniales françaises qui à partir des années 1920 avaient entamé la division de la Syrie selon des bases ethno-confessionnelles.
Rhétoriques nauséabondes qui retrouvent toute leur place dans l’attention particulière porté par les hommes politiques ou observateurs des franges réactionnaires envers les chrétiens d’Orient, ou les « minorités opprimées » en Irak et en Syrie. Si chrétiens et druzes subissent de fait des exactions et des massacres terribles, cette rhétorique oublie que sunnites et chiites vivent également quotidiennement l’horreur, la torture et l’exil en Irak et en Syrie. Ils connaissent également la répression, les massacres que ce soit par les forces de Bachar al-Assad ou par Daech comme on a pu l’observer lors de la prise de Tadmur ou Palmyre. C’est donc du côté des peuples syriens, irakiens et yéménites en lutte, sans distinction confessionnelle, qu’il nous faut nous tenir.
Cette politique de segmentation a une certaine efficacité au Moyen-Orient et doit être lue dans une double perspective de morcellement des sociétés locales et de cristallisation des dynamiques transfrontalières. Cette stratégie génère pourtant d’importantes oppositions et est largement rejetée dans la région. Ainsi, par exemple, les populations des villes de Bagdad, de Bassora et de Najaf se sont-elles regroupées ces dernières semaines au sein de grandes manifestations décriant la corruption et le confessionnalisme du régime. Des pancartes portaient le slogan suivant : « Il n'y a pas de fin à la corruption sous le confessionnalisme et le nationalisme ». Au Liban, le mouvement « Tala‘at rihtkum » ou « Vous puez » est porteur de la même remise en cause du confessionnalisme.
Ni Poutine, ni Assad, ni Daech
Les perspectives sont, on le voit bien, de plus en plus compliquées pour le peuple syrien qui revendique en premier lieu, depuis 2011, la démocratie et la liberté. Les capacités d’organisations des opposants et révolutionnaires s’amenuisent à force que le conflit s’intensifie, qu’ils sont exécutés, menacés ou forcés à l’exil. La perspective de constituer une majorité politique au sein de l’opposition demeure un important chantier à mener. De plus, la question de la représentation syrienne, qui se partage entre les différents conseils de la révolution est réellement problématique. Qui peut, aujourd’hui parler au nom des Syriens ? Quelles forces peuvent aujourd’hui prendre en charge et affronter la double menace qui pèse sur la Syrie : celle des islamismes et celle du régime ?
La Syrie est au cœur des intérêts impérialistes régionaux et internationaux, qui se traduisent par la constitution de deux coalitions plus ou moins formelles. C’est au-delà de cette tentative de polarisation du champ politique que l’opposition et la société civile syrienne cherchent à tracer leur voie. Des initiatives territorialisées sont porteuses de perspectives et d’espoir, notamment dans les zones qui ont su se libérer du joug du régime syrien et de la menace islamiste. C’est le cas d’Alep où le conseil du Gouvernorat d’Alep administre la partie libéré de la ville et organise des élections. La résistance des Kurdes constitue un autre exemple d’organisation et d’action des forces révolutionnaires syriennes, auxquelles s’ajoutent les initiatives organisées par différents membres et courants de l’opposition réfugiées dans les pays voisins surtout en Jordanie, au Liban et en Turquie mais également en Europe.
Les frappes russes en Syrie tout comme les frappes saoudiennes au Yémen, confirment le renforcement des visées impérialistes sur la région mais aussi la lourdeur des défis portés par les forces progressistes locales qui seules peuvent décider des solutions politiques à apporter et des modalités d’organisation de l’opposition. Ceci pose également la question des moyens de soutenir ces initiatives à l’international et de notre responsabilité dans la constitution d’un mouvement internationaliste prenant ses distances avec toutes les formes d’impérialisme, se refusant à relativiser la barbarie du régime syrien actuel. Ces révolutions sont au cœur des enjeux politiques internationaux et elles doivent bénéficier d’un soutien internationaliste à la hauteur, qui ne se limite pas au nécessaire accueil et soutien des réfugiés syriens, afin qu’elles ne demeurent pas des « révolutions orphelines », pour reprendre l’expression de Ziad Majed.
Annouk N., le 10 octobre 2015.
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