mercredi 5 novembre 2014
Burkina : l'apppel commun des syndicats
UNITE D’ACTION SYNDICALE (UAS) LES CENTRALES SYNDICALES DU BURKINA FASO :
• Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) • Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB) • Confédération syndicale Burkinabé (CSB) • Force Ouvrière – Union Nationale des Syndicats Libres (FO- UNSL) • Organisation Nationale des Syndicats Libres (ONSL) • Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB) LES SYNDICATS AUTONOMES : SAIB – SATB – SAMAE – SATEB –SBM- SNEAB –SNESS -SYNATEB– SYNATEL SYNATIC–SYNTAS– SYNTRAPOST– SYNAPAGER–SYNATIPB –SYNATRAD–SYSFMAB– UGMB
Ouagadougou, le 3 novembre 2014
Depuis l’annonce du projet de loi portant révision de la Constitution, diverses manifestations ont été organisées pour rejeter cette forfaiture que préparait le Régime COMPAORE. Ces manifestations ont culminé le jeudi 30 octobre 2014, jour du vote dudit projet par les députés. La force de la mobilisation, la détermination des manifestant(e)s et particulièrement de la jeunesse ont permis d’empêcher le vote à l’Assemblée Nationale. A Ouagadougou, la colère des manifestants s’est abattue sur l’Assemblée Nationale, sur Azalaï Hôtel Indépendance, sur la Radio Télévision du Burkina, sur les domiciles et immeubles de certains dignitaires et proches du parti au pouvoir. Tout cela a abouti à la démission du Président Blaise COMPAORE.
L’Unité d’Action Syndicale (UAS) condamne la répression féroce qui a conduit à de nombreuses pertes en vies humaines ainsi qu’à de nombreux blessés. Toutefois, elle tient à saluer la retenue dont ont fait preuve certaines forces de sécurité, ce qui a permis d’éviter un bain de sang plus important. Elle présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
L’UAS tient à relever que toute la responsabilité des tueries, des destructions et pillages de biens publics et privés incombe au pouvoir de la IVème République qui s’est entêté dans sa volonté de tripatouiller la Constitution pour conférer à Blaise COMPAORE un pouvoir à vie. De ce point de vue, les dignitaires du pouvoir de la IVème République doivent répondre de leurs crimes actuels et antérieurs. Il faut également rechercher et identifier les éléments des Forces de Sécurité et de Défense qui ont tiré sur les manifestants(es) lors de l’insurrection populaire et les traduire en justice.
L’Unité d’Action Syndicale (UAS), qui s’est toujours battue aux côtés de notre Peuple invite ses militant(e)s et sympathisant(e)s à se mobiliser davantage et à mieux s’organiser pour la prise en compte des vraies préoccupations des travailleurs et des masses populaires. Le retrait, puis l’annulation du projet de loi, ainsi que la démission du Président Blaise COMPAORE constituent une victoire partielle pour laquelle des dizaines de manifestant(e)s ont payé de leur vie.
L’Unité d’Action Syndicale (UAS) dénonce les tentatives de récupération de cette lutte par des acteurs clés du même régime dénoncé et combattu. Il est inadmissible et révoltant que ceux qui, jusque-là se sont mis au service de Blaise COMPAORE, qui l’ont soutenu, l’ont protégé et organisé sa fuite se présentent aujourd’hui comme les animateurs de la transition.
Aussi l’Unité d’Action Syndicale (UAS) appelle-t-elle ses militant(e)s, l’ensemble des travailleurs (euses), tous ceux et celles qui se sont mobilisé(e)s dans cette lutte héroïque du peuple, à rester mobilisé(e)s et vigilant(e)s en vue de se battre :
- pour la levée de la suspension de la constitution afin de préserver les espaces de libertés ;
- pour une transition civile;
- pour l’arrestation et le jugement de Blaise COMPAORE et de ses fidèles ;
- pour la mise à l’écart de tous ceux qui, au sein du système COMPAORE, se sont illustrés dans des crimes économiques et de sang contre notre peuple ;
- pour l’établissement d’un bilan précis des personnes qui ont sacrifié leur vie lors de l’insurrection populaire et la prise de mesures en vue d’honorer leur mémoire.
Le mouvement syndical reste attaché au maintien et à l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales, à un examen sérieux des préoccupations du monde du travail synthétisées dans le cahier de doléances unitaire et dans les plates-formes revendicatives sectorielles.
Non à la confiscation des acquis de la lutte du peuple !
Non à la violation des libertés !
Non à un régime d’exception !
Vive l’Unité dans l’Action des Travailleurs ! Vive le Peuple en lutte !
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