La révolution populaire sandiniste
Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) est né comme "organisation d'avant-garde" avec une orientation anti-impérialiste et révolutionnaire, tel qu'établie dans son programme historique (1969), "capable de prendre le pouvoir politique (...) en établissant un système social qui élimine l’exploitation et la pauvreté auxquelles notre peuple a été soumis dans l’histoire. "
Après la défaite de la dictature de Somoza en juillet 1979, le FSLN bénéficiait du large soutien de la majorité de la population et a essayé de poser les fondements objectifs et subjectifs d'un projet révolutionnaire à caractère socialiste, même s'il existait de grands défis à relever dans un pays. avec une économie fortement dépendante et une déstructuration sociale profonde, sans parler de la contre-révolution promue par les États-Unis dans les années 1980, qui sera décisive à ce stade du sandinisme.
samedi 3 novembre 2018
vendredi 27 juillet 2018
Stoppons les politiques inhumaines contre les migrant•es, déclaration de la 4ème internationale
Des enfants séparés de leurs familles et mis en cage dans les États-Unis de Trump, des milliers de migrant•es noyés en Méditerranée, des bateaux transportant des migrant•es auxquels on refuse le droit d'accoster en Italie et en France, la Hongrie d'Orban déclarant que venir en aide aux réfugiés est un crime, 370 000 Rohingya fuyant vers le Bangladesh après un autre raid militaire et des massacres par le gouvernement du Myanmar, des dizaines de milliers de réfugié•es économiques d'Haïti et du Venezuela dans tous les pays d'Amérique du Sud, plus de cinq millions de réfugié•es syriens à l'extérieur du pays et encore plus de personnes déplacées à l'intérieur du pays…
Ceux qui ont le pouvoir dans la vieille Europe et la vieille Amérique se rejoignent dans une sainte chasse aux sorcières contre le spectre des « migrants » : une vaste alliance embrassant depuis les populistes de la droite jusqu’à ce qui reste des sociaux-démocrates traditionnels. Salvini et Macron, Poutine et Trump, chauvins de l'est et de l'ouest, libéraux français et police allemande…
Ceux qui ont le pouvoir dans la vieille Europe et la vieille Amérique se rejoignent dans une sainte chasse aux sorcières contre le spectre des « migrants » : une vaste alliance embrassant depuis les populistes de la droite jusqu’à ce qui reste des sociaux-démocrates traditionnels. Salvini et Macron, Poutine et Trump, chauvins de l'est et de l'ouest, libéraux français et police allemande…
vendredi 13 juillet 2018
Nicaragua : halte à la répression ! Solidarité avec la jeunesse insurgée !
A quelques jours du 39ème anniversaire de la révolution sandiniste, le Nicaragua vit la plus importante révolte populaire depuis la chute de la dictature de Somoza en 1979.
Petit pays d’un peu plus de 6 millions d’habitants, avec un PIB moyen par habitant de 2000 euros par an, le Nicaragua connaît de grandes inégalités sociales. Elles n'ont fait que s'aggraver depuis l’élection d’Ortega, cela au profit exclusif de quelques privilégiés, dont la famille Ortega/Murillo.
En avril dernier, la ratification par le président de la République Daniel Ortega d’une réforme des retraites, entraînant la baisse de celles-ci de 5%, a été l’élément déclencheur de cette révolte sociale. Il faut dire que le niveau moyen des retraites, comme des salaires, est extrêmement bas (120 à 150 euros). C'est plus d’une dizaine de manifestants qui ont été tués par la police durant les trois premiers jours de manifestation, avant que le Président annonce l’annulation de cette contre-réforme.
Petit pays d’un peu plus de 6 millions d’habitants, avec un PIB moyen par habitant de 2000 euros par an, le Nicaragua connaît de grandes inégalités sociales. Elles n'ont fait que s'aggraver depuis l’élection d’Ortega, cela au profit exclusif de quelques privilégiés, dont la famille Ortega/Murillo.
En avril dernier, la ratification par le président de la République Daniel Ortega d’une réforme des retraites, entraînant la baisse de celles-ci de 5%, a été l’élément déclencheur de cette révolte sociale. Il faut dire que le niveau moyen des retraites, comme des salaires, est extrêmement bas (120 à 150 euros). C'est plus d’une dizaine de manifestants qui ont été tués par la police durant les trois premiers jours de manifestation, avant que le Président annonce l’annulation de cette contre-réforme.
lundi 9 juillet 2018
Le chanteur de la «révolution perdue» au Nicaragua, par Clovis Rossi (Folha de Sao Paulo)
Le troubadour qui se plaint de la trahison de Daniel Ortega
Rien ne peut être plus éloquent sur la trahison de la révolution sandiniste de Daniel Ortega, le président nicaraguayen, que la révolte de Carlos Mejía Godoy contre lui. Tout d'abord, un peu d'histoire. Mejía Godoy est un chanteur, auteur-compositeur et activiste social qui a prêté le rythme et la mélodie à la révolution sandiniste, qui a déposé en 1979 la dictature du clan Somoza. Ses vers ont embelli une révolte libertaire. Sa meilleure chanson ("Nicaragua / Nicaraguita") célèbre précisément la liberté et se termine par ce verset: “Ay, Nicaragua sos más dulcita/ que la mielita de tamagas / Pero ahora que ya sos libre, Nicaraguita / Yo te quiero mucho más”. Je pense qu'il ne manque pas de traduction, sauf pour "tamagas", qui désigne diverses choses d'Amérique centrale, mais dans ce cas se réfère au miel collecté à partir de ruches sans propriété dans une région du Nicaragua.
Rien ne peut être plus éloquent sur la trahison de la révolution sandiniste de Daniel Ortega, le président nicaraguayen, que la révolte de Carlos Mejía Godoy contre lui. Tout d'abord, un peu d'histoire. Mejía Godoy est un chanteur, auteur-compositeur et activiste social qui a prêté le rythme et la mélodie à la révolution sandiniste, qui a déposé en 1979 la dictature du clan Somoza. Ses vers ont embelli une révolte libertaire. Sa meilleure chanson ("Nicaragua / Nicaraguita") célèbre précisément la liberté et se termine par ce verset: “Ay, Nicaragua sos más dulcita/ que la mielita de tamagas / Pero ahora que ya sos libre, Nicaraguita / Yo te quiero mucho más”. Je pense qu'il ne manque pas de traduction, sauf pour "tamagas", qui désigne diverses choses d'Amérique centrale, mais dans ce cas se réfère au miel collecté à partir de ruches sans propriété dans une région du Nicaragua.
mercredi 6 juin 2018
Etat espagnol. Le chemin étroit du nouveau gouvernement et les défis d’Unidos Podemos, par Jaime Pastor
Le triomphe de la motion de défiance constructive présentée par Pedro Sánchez ce 1er juin et l’expulsion de M. Rajoy [«M punto Rajoy», allusion à la façon dont Podemos et d’autres nomment publiquement l’ancien président du gouvernement en raison de l’apparition de son nom dans des affaires de corruption] de la Moncloa [siège du président du gouvernement à Madrid] constituent sans aucun doute une bonne nouvelle et c’est ainsi qu’elle a été reçue par une large majorité de la société espagnole.
Un nouveau scénario politique s’ouvre ainsi, plein d’inconnues et sans susciter de grandes illusions envers le nouveau gouvernement qui sera formé dans les prochains jours.
Pour le moins, une étape d’attaques brutales contre les droits et les libertés fondamentales sur tous les fronts s’achève.
Un nouveau scénario politique s’ouvre ainsi, plein d’inconnues et sans susciter de grandes illusions envers le nouveau gouvernement qui sera formé dans les prochains jours.
Pour le moins, une étape d’attaques brutales contre les droits et les libertés fondamentales sur tous les fronts s’achève.
samedi 5 mai 2018
Le rapprochement des deux Corées et la gauche radicale en Corée du Sud, par Christophe Aguiton
La rencontre entre Moon Jae-in et Kim Jung-un représente un tournant dans les relations inter-coréennes et dessine une issue dans cette crise internationale. Elle est le résultat de la nouvelle situation créée par la destitution de la présidente Park Geun-hye. C'est l'occasion de faire le point sur la gauche radicale sud-coréenne qui a joué un rôle important dans ces événements.
Vendredi 27 avril 2018, pour la première fois les premiers dirigeants des deux Corées se sont rencontrés sur la ligne de démarcation. Cet événement qui a fait la une de la presse mondiale a été suivi intensément par la population sud-coréenne qui a passé la journée devant la télévision, chez elle ou dans les nombreux cafés et restaurants du pays. Une très large majorité de la population, en Corée du Sud, a accueilli très favorablement ce début de rapprochement.
Trois raisons principales expliquent ce soutien massif. La première est évidemment la crainte d’un conflit ouvert entre les deux Corées dont la population serait la première victime. Une motivation évidente mais qui n’est pas la plus importante. La Corée du Sud est habituée à la succession de crises avec le Nord, et les propos de ses dirigeants relèvent plus de la gesticulation que d’une réelle volonté belliqueuse. Le Nord cherche à se protéger de toute intervention américaine et va tenter de monnayer ses initiatives de paix sur le plan économique.
Vendredi 27 avril 2018, pour la première fois les premiers dirigeants des deux Corées se sont rencontrés sur la ligne de démarcation. Cet événement qui a fait la une de la presse mondiale a été suivi intensément par la population sud-coréenne qui a passé la journée devant la télévision, chez elle ou dans les nombreux cafés et restaurants du pays. Une très large majorité de la population, en Corée du Sud, a accueilli très favorablement ce début de rapprochement.
Trois raisons principales expliquent ce soutien massif. La première est évidemment la crainte d’un conflit ouvert entre les deux Corées dont la population serait la première victime. Une motivation évidente mais qui n’est pas la plus importante. La Corée du Sud est habituée à la succession de crises avec le Nord, et les propos de ses dirigeants relèvent plus de la gesticulation que d’une réelle volonté belliqueuse. Le Nord cherche à se protéger de toute intervention américaine et va tenter de monnayer ses initiatives de paix sur le plan économique.
dimanche 8 avril 2018
A la frontière du camp de concentration appelé Gaza, par Gideon Levy
Ils étaient séparés par la palissade. Des enfants nés à la fin des années 1990, des jeunes du même âge, se tenaient de part et d’autre de la frontière. D’un côté, les soldats israéliens et, de l’autre, les manifestants de Gaza.
Face à face, des soldats armés et protégés avec leurs jeeps, bulldozers, barrières de terre, barbelés et tours de guet, et des manifestants à découvert, avec un parasol et des ambulances.
Plusieurs dizaines de résidents de Gaza se sont également approchés de la clôture, en milieu de semaine, pour défier silencieusement aussi bien cette barrière de séparation que les soldats israéliens, alors que derrière eux 18 familles pleuraient leurs proches [tués] et des centaines soignaient leurs blessures – toutes des victimes des tirs nourris de vendredi passé [30 mars – selon le site +972, en date du 6 avril 2018, les «tireurs d’élite» (snipers) ont tué au moins six Palestiniens (neuf selon les dernières données) ce huitième jour de manifestations et blessé au moins 300 par balles réelles, qui font des blessures très graves].
Face à face, des soldats armés et protégés avec leurs jeeps, bulldozers, barrières de terre, barbelés et tours de guet, et des manifestants à découvert, avec un parasol et des ambulances.
Plusieurs dizaines de résidents de Gaza se sont également approchés de la clôture, en milieu de semaine, pour défier silencieusement aussi bien cette barrière de séparation que les soldats israéliens, alors que derrière eux 18 familles pleuraient leurs proches [tués] et des centaines soignaient leurs blessures – toutes des victimes des tirs nourris de vendredi passé [30 mars – selon le site +972, en date du 6 avril 2018, les «tireurs d’élite» (snipers) ont tué au moins six Palestiniens (neuf selon les dernières données) ce huitième jour de manifestations et blessé au moins 300 par balles réelles, qui font des blessures très graves].
lundi 19 mars 2018
Non ne possiamo più di questa gente ! (nous n’en pouvons plus de tous ces gens) , retour sur les élections en Italie, par Mathieu Dargel, Ensemble!.
Non ne possiamo più di questa gente !
(nous n’en pouvons plus de tous ces gens)
Cette phrase, on la lit et on l’entend depuis lundi dans toute la presse italienne. C’est la première raison que donnent les électeurs interrogés pour expliquer leur vote en faveur de la Lega (ex Ligue du Nord) ou du Mouvement 5 étoiles(M5S). Viola Carofalo, porte-parole de Potere al Popolo, parle, elle, de la victoire du racisme et du « je m’en foutisme » (qualunquismo).
Du Nord au Sud de l’Italie, ce sont donc ces deux forces politiques qui remportent les élections. Le M5S progresse de 1,5 millions de voix, à 32.3%, près de 10 millions, et la Lega atteint 17.6%, avec 5,4 millions de voix, permettant à la coalition de « centre droit » de passer en tête avec 36,9% des voix. Les partis « historiques » de la vie politique italienne s’effondrent, aussi bien Forza Italia, de Berlusconi, pour qui ce sera sans doute la dernière page de sa longue histoire politique, que le Parti Démocrate, qui passe sous la barre des 20% et perd ses bastions historiques du centre de l’Italie.
Cette phrase, on la lit et on l’entend depuis lundi dans toute la presse italienne. C’est la première raison que donnent les électeurs interrogés pour expliquer leur vote en faveur de la Lega (ex Ligue du Nord) ou du Mouvement 5 étoiles(M5S). Viola Carofalo, porte-parole de Potere al Popolo, parle, elle, de la victoire du racisme et du « je m’en foutisme » (qualunquismo).
Du Nord au Sud de l’Italie, ce sont donc ces deux forces politiques qui remportent les élections. Le M5S progresse de 1,5 millions de voix, à 32.3%, près de 10 millions, et la Lega atteint 17.6%, avec 5,4 millions de voix, permettant à la coalition de « centre droit » de passer en tête avec 36,9% des voix. Les partis « historiques » de la vie politique italienne s’effondrent, aussi bien Forza Italia, de Berlusconi, pour qui ce sera sans doute la dernière page de sa longue histoire politique, que le Parti Démocrate, qui passe sous la barre des 20% et perd ses bastions historiques du centre de l’Italie.
lundi 26 février 2018
Algérie : « Résister et construire une alternative », déclaration du PST (Parti socialiste des travailleurs).
Défendons l’Etat social, la souveraineté nationale et les libertés démocratiques menacés par le gouvernement
Sur un fond de crise économique et financière présentée comme inéluctable voire comme une fatalité, le gouvernement Bouteflika s’attèle à remettre en cause l’Etat social, la souveraineté nationale et les libertés démocratiques arrachés par un long combat et la résistance des travailleurs et des masses populaires.
Austérité pour les masses laborieuses, cadeaux pour les possédants
Le pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités est attaqué de toutes parts. Les lois de Finances qui se succèdent voient l’augmentation des prix de l’électricité, de la TVA, des carburants, des produits électroménagers, du tabac… La dépréciation continue du dinar pèse d’autant plus sur le budget des familles modestes que de nombreux produits sont importés de l’étranger. Alors qu’un système de santé à deux vitesses s’est installé, l’école publique se voit privatisée par la généralisation des cours particuliers. Les salaires et les retraites sont quant à eux bloqués.
samedi 17 février 2018
Algérie. Les droits des femmes, beaucoup reste à faire par Keltoum Ben
Constitution algérienne de 1976 concernant le statut des femmes
• Article 39 : « Les libertés fondamentales et les droits de l’homme et du citoyen sont garantis. Tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur les préjugés de sexe, de race ou de métier, est proscrite. »
• Article 40 : « La loi est la même pour tous, qu’elle protège, qu’elle contraigne ou qu’elle réprime. »
• Article 41 : « L’État assure l’égalité de tous les citoyens en supprimant les obstacles d’ordre économique, social et culturel qui limitent en fait l’égalité entre les citoyens, entravent l’épanouissement de la personne humaine et empêchent la participation effective de tous les citoyens à l’organisation politique, économique, sociale et culturelle. »
• Article 39 : « Les libertés fondamentales et les droits de l’homme et du citoyen sont garantis. Tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur les préjugés de sexe, de race ou de métier, est proscrite. »
• Article 40 : « La loi est la même pour tous, qu’elle protège, qu’elle contraigne ou qu’elle réprime. »
• Article 41 : « L’État assure l’égalité de tous les citoyens en supprimant les obstacles d’ordre économique, social et culturel qui limitent en fait l’égalité entre les citoyens, entravent l’épanouissement de la personne humaine et empêchent la participation effective de tous les citoyens à l’organisation politique, économique, sociale et culturelle. »
lundi 5 février 2018
Syrie (Nord) et Turquie : Ankara lance une nouvelle guerre contre les Kurdes à Afrin, par Joseph Daher
Depuis le 20 janvier 2018, l’armée turque assistée par des milices à la solde de la Turquie de l’opposition armée syrienne, en grade majorité des forces conservatrices islamiques et réactionnaires, a lancé une offensive aérienne et terrestre à grande échelle, baptisée « Opération Rameau d’olivier » sur la province d’Afrin située au nord-ouest de la Syrie avec une population majoritairement kurde contrôlée par Parti de l’Union Démocratique (PYD) et ses Unités de Protection du Peuple (connus sous les noms des YPG).
Plus d’une soixantaine de civils (Kurdes, Arabes, Arméniens et autres) ont été tués depuis le début de l’opération et de nombreuses destructions ont été causées par les bombardements de l’aviation turque.
Au même moment, le régime autoritaire et criminel de Bachar al-Assad et l’aviation russe continue ces bombardements et ses offensives militaires contre les régions de la Ghouta orientale et d’Idlib qui ont causé la mort de plusieurs centaines de civils et des déplacements de populations civiles massifs ces dernières semaines. Il y a un consensus entre toutes les puissances internationales et régionales pour le maintien du régime meurtrier à Damas avec Bachar al-Assad à sa tête au nom de la « guerre contre le terrorisme ». C’est ce consensus qui donne « carte blanche » au régime syrien de continuer ses crimes à une large échelle.
Plus d’une soixantaine de civils (Kurdes, Arabes, Arméniens et autres) ont été tués depuis le début de l’opération et de nombreuses destructions ont été causées par les bombardements de l’aviation turque.
Au même moment, le régime autoritaire et criminel de Bachar al-Assad et l’aviation russe continue ces bombardements et ses offensives militaires contre les régions de la Ghouta orientale et d’Idlib qui ont causé la mort de plusieurs centaines de civils et des déplacements de populations civiles massifs ces dernières semaines. Il y a un consensus entre toutes les puissances internationales et régionales pour le maintien du régime meurtrier à Damas avec Bachar al-Assad à sa tête au nom de la « guerre contre le terrorisme ». C’est ce consensus qui donne « carte blanche » au régime syrien de continuer ses crimes à une large échelle.
vendredi 2 février 2018
Grèce. La droitisation de SYRIZA: un gouffre social, moral et idéologique, par Antonis Ntavanellos
Le 15 janvier 2018 a été soumis au Parlement grec, et par la suite adopté par la majorité de SYRIZA-ANEL [Grecs indépendants], le projet de «loi-valise», par lequel le gouvernement Tsipras assure le «bon» déroulement de la 3e évaluation de la situation économique grecque par les créanciers.
Ainsi, ce gouvernement suit sa route vers la fin formelle du programme du 3e mémorandum (signée le 14 août 2015), annoncée pour août 2018. D’ici à cette date le gouvernement doit encore éviter deux récifs.
D’une part, les «stress tests» (tests de résistance bancaire) des banques grecques [Banque nationale de Grèce, Piraeus Bank, Alpha Bank et Eurobank], où il espère que les créanciers et la Commission européenne accepteront l’application de critères moins stricts, afin d’éviter le scénario d’une nouvelle recapitalisation des banques qui ferait exploser la vision optimiste de l’économie grecque actuellement diffusée.
D’autre part, la stratégie de communication de Tsipras qui, malgré tous les problèmes, est déjà en train de préparer les prochaines élections. Il a encore en perspective la 4e évaluation (au printemps 2018), qui débouchera sur de nouvelles mesures d’austérité supplémentaires.
Ainsi, ce gouvernement suit sa route vers la fin formelle du programme du 3e mémorandum (signée le 14 août 2015), annoncée pour août 2018. D’ici à cette date le gouvernement doit encore éviter deux récifs.
D’une part, les «stress tests» (tests de résistance bancaire) des banques grecques [Banque nationale de Grèce, Piraeus Bank, Alpha Bank et Eurobank], où il espère que les créanciers et la Commission européenne accepteront l’application de critères moins stricts, afin d’éviter le scénario d’une nouvelle recapitalisation des banques qui ferait exploser la vision optimiste de l’économie grecque actuellement diffusée.
D’autre part, la stratégie de communication de Tsipras qui, malgré tous les problèmes, est déjà en train de préparer les prochaines élections. Il a encore en perspective la 4e évaluation (au printemps 2018), qui débouchera sur de nouvelles mesures d’austérité supplémentaires.
jeudi 25 janvier 2018
Face au consensus nationaliste et à la déraison militariste : Nous condamnons la guerre d’Erdogan sur Afrine!
Après des semaines de préparation morale, de pression diplomatique et de désinformation massive l’Etat turc a finalement attaqué l’enclave à majorité kurde d’Afrine, situé au nord-ouest de la Syrie. En jouant habilement sur les clivages entre Washington et Moscou, le Président turc a réussi à lancer une opération militaire d’envergure composée de frappes aériennes, de déploiement de milices islamistes et de l’incursion des troupes de l’armée turque sur le sol Syrien prêtes à l’offensive.
Nous condamnons fermement cette guerre, cyniquement dénommée “Rameau d’Olivier”, qui n’aura d’autre conséquence que d’aggraver les tensions entre les peuples turcs, kurdes et arabes, de repousser toute espérance de vie commune et dont l’ultime objectif est incontestablement la consolidation du régime dictatoriale d’Erdogan.
Nous condamnons fermement cette guerre, cyniquement dénommée “Rameau d’Olivier”, qui n’aura d’autre conséquence que d’aggraver les tensions entre les peuples turcs, kurdes et arabes, de repousser toute espérance de vie commune et dont l’ultime objectif est incontestablement la consolidation du régime dictatoriale d’Erdogan.
mardi 9 janvier 2018
Catalogne : quel paysage après les élections ? par Josep Maria Antentas
1- Le 21 décembre (21D) a dessiné le paysage d’une insolite mobilisation électorale, avec une participation historique de 79,04 % (il s’agit des chiffres officiels après le décompte des votes de l’étranger). Le rapport de forces entre les deux grands blocs en lice est relativement similaire à celui du 27 septembre 2015 (27S) : 2 079 340 voix (47,49 %) et 70 députés indépendantistes vs. 1 902 061 voix (43,49 %) et 57 députés partisans de l’Article 155. Et, entre les deux, un auto-proclamé modeste troisième espace, celui de Catalunya en Comú-Podem : 326 360 voix (7,45 %) et 8 députés.
Au sein de chaque camp c’est un parti conservateur qui est en position hégémonique : Ciudadanos, indiscutablement, pour le bloc consitutionnaliste, face à un Parti Populaire (PP) qui s’effondre et un Parti des Socialistes de Catalogne qui, malgré une légère progression, ne parvient pas à sortir de son rôle périphérique dans la politique catalane ; et Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), pour le bloc indépendantiste, quoique d’une façon beaucoup plus précaire et pratiquement à égalité avec l’ERC (Esquerra Republicana de Catalunya – Gauche républicaine de Catalogne).
Au sein de chaque camp c’est un parti conservateur qui est en position hégémonique : Ciudadanos, indiscutablement, pour le bloc consitutionnaliste, face à un Parti Populaire (PP) qui s’effondre et un Parti des Socialistes de Catalogne qui, malgré une légère progression, ne parvient pas à sortir de son rôle périphérique dans la politique catalane ; et Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), pour le bloc indépendantiste, quoique d’une façon beaucoup plus précaire et pratiquement à égalité avec l’ERC (Esquerra Republicana de Catalunya – Gauche républicaine de Catalogne).
2ème congrès d'Anticapitalistas. Entretien avec Brais Fernandez
Anticapitalistas (section de la IVe Internationale dans l'Etat espagnol) a tenu son second congrès à Madrid (7-9 décembre 2017). Pour en comprendre le contexte et les défis, notre journal s'est entretenu avec Brais Fernández, membre de la direction [réd.].
Qu'est-ce que Anticapitalistas, comment est-il né ?
Brais Fernández : Anticapitalistas est la continuation de Izquierda Anticapitalista. Nous avons changé de nom pour nous adapter aux règles imposées par la direction de Podemos: celles-ci empêchent les militant•e•s d'une structure partidaire de participer aux organes dirigeants de Podemos. Autre raison: le terme «gauche» s'est très fortement dévalué en Espagne après le 15M (Abréviation désignant le mouvement des Indignés espagnols, ayant débuté avec l'occupation de la Plaza del Sol, le 15 mai 2011).
Au-delà de ces raisons, il y a un changement de conception politique. Izquierda Anticapitalista se concevait comme un groupement anticapitaliste large (même s'il n'a pas réussi à concrétiser ce but), à la gauche de la gauche réformiste.
Qu'est-ce que Anticapitalistas, comment est-il né ?
Brais Fernández : Anticapitalistas est la continuation de Izquierda Anticapitalista. Nous avons changé de nom pour nous adapter aux règles imposées par la direction de Podemos: celles-ci empêchent les militant•e•s d'une structure partidaire de participer aux organes dirigeants de Podemos. Autre raison: le terme «gauche» s'est très fortement dévalué en Espagne après le 15M (Abréviation désignant le mouvement des Indignés espagnols, ayant débuté avec l'occupation de la Plaza del Sol, le 15 mai 2011).
Au-delà de ces raisons, il y a un changement de conception politique. Izquierda Anticapitalista se concevait comme un groupement anticapitaliste large (même s'il n'a pas réussi à concrétiser ce but), à la gauche de la gauche réformiste.
vendredi 5 janvier 2018
Iran. L’ensemble du régime en point de mire, par Babak Kia
Depuis le jeudi 28 décembre, la République Islamique d’Iran est secouée par une vague de contestation sociale inédite depuis le mouvement de 2009 contre la réélection d’Ahmadinejad. Les manifestations actuelles ont éclaté à Mashhad, deuxième ville du pays située à l’ouest, avant de s’étendre à de nombreuses villes et régions iraniennes. Depuis jeudi, les manifestations sont quotidiennes, elles s’amplifient et touchent désormais plus d’une quarantaine de villes petites, moyennes et grandes.
Contrairement à la mobilisation de 2009 qui se situait d’abord sur le terrain démocratique, ce sont bien les questions sociales qui sont au centre de la vague actuelle et Téhéran n’est pas l’épicentre de la contestation.
Autre différence majeure, la mobilisation actuelle se situe en extériorité totale aux « débats » qui opposent les différentes factions du pouvoir. C’est bien l’ensemble du régime qui est dans la ligne de mire de la contestation.
Contrairement à la mobilisation de 2009 qui se situait d’abord sur le terrain démocratique, ce sont bien les questions sociales qui sont au centre de la vague actuelle et Téhéran n’est pas l’épicentre de la contestation.
Autre différence majeure, la mobilisation actuelle se situe en extériorité totale aux « débats » qui opposent les différentes factions du pouvoir. C’est bien l’ensemble du régime qui est dans la ligne de mire de la contestation.
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