mercredi 24 septembre 2014
Irak-Syrie : soutenir les peuples contre l'Etat islamique, par Ensemble
A l’initiative du président américain, Barack Obama, suivi par le britannique David Cameron et le président François Hollande, une coalition internationale se met en place pour amplifier des frappes aériennes contre le « califat » prétendument instauré en Irak et en Syrie par « l’Etat Islamique (EI) ». Un représentant du gouvernement français a annoncé que cette guerre pourrait « durer des années ».
« L’EI » est une entité politique particulièrement réactionnaire et barbare, qui est le produit des crises et des guerres multiples qu’a connues la région ces dernières années. « L’EI » est le résultat de la politique désastreuse des Etats Unis en Irak qui ont imposé une dictature autoritaire excluant la composante sunnite du peuple irakien et provoquant des fractures profondes au sein de la population.
L'accaparement des ressources de la région (en particulier le pétrole) au profit des multinationales constitue un enjeu majeur de cette politique. Les jeux d’influence des puissances régionales comme la Turquie, l’Arabie Saoudite ou le Qatar sans oublier Israël, l'Iran... ont renforcé ces divisions attisées par les impérialismes occidentaux et les multinationales.
L’absence de soutien réel aux forces démocratiques de la révolution syrienne a permis à « l’EI » d’accroître ses positions en Syrie. L’opération de la coalition internationale dirigée par les Etats Unis ouvre une nouvelle phase d’intervention des grandes puissances et ne permettra pas de résoudre la crise en cours. Elle renforce « l’EI » dans sa prétention à se constituer comme l’adversaire principal des « pays occidentaux ».
Une autre politique est possible et nécessaire. Elle aurait supposé de contester la mise à l'écart de la composante sunnite dans les institutions irakiennes. Mais elle implique surtout de compter avant tout sur la capacité des peuples du Moyen-Orient à trouver par eux-mêmes une issue à la crise en cours.
Les forces progressistes en lutte contre les régimes oppresseurs devraient recevoir un soutien matériel, y compris sur le plan militaire - c'est le cas des forces des composantes démocratiques de la résistance syrienne qui se battent contre Bachar El Assad et l’avancée de « l’EI » et d’autre part des forces kurdes qui sont engagées dans cette bataille. Mais cela est aux antipodes des grandes manœuvres impérialistes en cours que nous dénonçons. Au moins faudrait-il que les élus français au Parlement européens exigent que le parti kurde du PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes établies par l’Union Européenne.
C’est la condition pour pouvoir isoler les forces réactionnaires de « l’EI » et rendre possible une reprise en main par les peuples d’Irak et de Syrie de leur propre avenir.
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