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Résultat: elle est l’un des pays où le taux d’emploi s’est le plus détérioré depuis 2008 et elle arrive aujourd’hui en deuxième place après la Grèce en ce qui concerne la pauvreté généralisée. «La Bulgarie est la preuve flagrante qu’une stratégie économique fondée sur les bas salaires et la flexibilité du travail est vouée à l’échec», dénonce la CSI (Confédération syndicale internationale) dans son rapport «Nouveaux fronts», publié le 10 octobre.
QUATRE EUROS PAR JOUR POUR SURVIVRE
Avec près d’un million d’emplois détruits ces quatre dernières années, le taux de chômage s’élève désormais à 19% si l’on tient compte des travailleurs découragés de chercher un emploi et qui n’apparaissent donc plus dans les statistiques, estime l’OIT (Organisation internationale du travail).
Le salaire minimum national mensuel, gelé pendant deux ans et demi, a été augmenté à 270 BGN en 2011, puis à 290 BGN en 2012 (148 euros). Une fois ôté l’impôt sur le revenu et les charges de sécurité sociale, un travailleur doit survivre avec environ 4 euros par jour.
Les salaires moyens en Bulgarie sont les plus faibles de l’Europe de l’Est. Cette stratégie du faible coût du travail, impulsée depuis le milieu des années 1990 par l’Union européenne et le FMI (Fonds monétaire international), explique la CSI, «a condamné le pays à dépendre des industries à faible valeur ajoutée, ce qui l’empêche de rattraper les pays les plus avancés de l’Union européenne». En 2010, 55% des exportations manufacturières bulgares concernaient des produits à très bas contenu de compétences. «L’expérience bulgare, souligne la CSI, démontre que les réformes draconiennes du marché de l’emploi, qui sont imposées aux travailleurs en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie et dans d’autres pays de la périphérie de l’Europe, n’ont pas lieu d’être.»
Article paru dans FO Hebdo n°3049
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