Ils étaient séparés par la palissade. Des enfants nés à la fin des années 1990, des jeunes du même âge, se tenaient de part et d’autre de la frontière. D’un côté, les soldats israéliens et, de l’autre, les manifestants de Gaza.
Face à face, des soldats armés et protégés avec leurs jeeps, bulldozers, barrières de terre, barbelés et tours de guet, et des manifestants à découvert, avec un parasol et des ambulances.
Plusieurs dizaines de résidents de Gaza se sont également approchés de la clôture, en milieu de semaine, pour défier silencieusement aussi bien cette barrière de séparation que les soldats israéliens, alors que derrière eux 18 familles pleuraient leurs proches [tués] et des centaines soignaient leurs blessures – toutes des victimes des tirs nourris de vendredi passé [30 mars – selon le site +972, en date du 6 avril 2018, les «tireurs d’élite» (snipers) ont tué au moins six Palestiniens (neuf selon les dernières données) ce huitième jour de manifestations et blessé au moins 300 par balles réelles, qui font des blessures très graves].