Des enfants séparés de leurs familles et mis en cage dans les États-Unis de Trump, des milliers de migrant•es noyés en Méditerranée, des bateaux transportant des migrant•es auxquels on refuse le droit d'accoster en Italie et en France, la Hongrie d'Orban déclarant que venir en aide aux réfugiés est un crime, 370 000 Rohingya fuyant vers le Bangladesh après un autre raid militaire et des massacres par le gouvernement du Myanmar, des dizaines de milliers de réfugié•es économiques d'Haïti et du Venezuela dans tous les pays d'Amérique du Sud, plus de cinq millions de réfugié•es syriens à l'extérieur du pays et encore plus de personnes déplacées à l'intérieur du pays…
Ceux qui ont le pouvoir dans la vieille Europe et la vieille Amérique se rejoignent dans une sainte chasse aux sorcières contre le spectre des « migrants » : une vaste alliance embrassant depuis les populistes de la droite jusqu’à ce qui reste des sociaux-démocrates traditionnels. Salvini et Macron, Poutine et Trump, chauvins de l'est et de l'ouest, libéraux français et police allemande…
vendredi 27 juillet 2018
vendredi 13 juillet 2018
Nicaragua : halte à la répression ! Solidarité avec la jeunesse insurgée !
A quelques jours du 39ème anniversaire de la révolution sandiniste, le Nicaragua vit la plus importante révolte populaire depuis la chute de la dictature de Somoza en 1979.
Petit pays d’un peu plus de 6 millions d’habitants, avec un PIB moyen par habitant de 2000 euros par an, le Nicaragua connaît de grandes inégalités sociales. Elles n'ont fait que s'aggraver depuis l’élection d’Ortega, cela au profit exclusif de quelques privilégiés, dont la famille Ortega/Murillo.
En avril dernier, la ratification par le président de la République Daniel Ortega d’une réforme des retraites, entraînant la baisse de celles-ci de 5%, a été l’élément déclencheur de cette révolte sociale. Il faut dire que le niveau moyen des retraites, comme des salaires, est extrêmement bas (120 à 150 euros). C'est plus d’une dizaine de manifestants qui ont été tués par la police durant les trois premiers jours de manifestation, avant que le Président annonce l’annulation de cette contre-réforme.
Petit pays d’un peu plus de 6 millions d’habitants, avec un PIB moyen par habitant de 2000 euros par an, le Nicaragua connaît de grandes inégalités sociales. Elles n'ont fait que s'aggraver depuis l’élection d’Ortega, cela au profit exclusif de quelques privilégiés, dont la famille Ortega/Murillo.
En avril dernier, la ratification par le président de la République Daniel Ortega d’une réforme des retraites, entraînant la baisse de celles-ci de 5%, a été l’élément déclencheur de cette révolte sociale. Il faut dire que le niveau moyen des retraites, comme des salaires, est extrêmement bas (120 à 150 euros). C'est plus d’une dizaine de manifestants qui ont été tués par la police durant les trois premiers jours de manifestation, avant que le Président annonce l’annulation de cette contre-réforme.
lundi 9 juillet 2018
Le chanteur de la «révolution perdue» au Nicaragua, par Clovis Rossi (Folha de Sao Paulo)
Le troubadour qui se plaint de la trahison de Daniel Ortega
Rien ne peut être plus éloquent sur la trahison de la révolution sandiniste de Daniel Ortega, le président nicaraguayen, que la révolte de Carlos Mejía Godoy contre lui. Tout d'abord, un peu d'histoire. Mejía Godoy est un chanteur, auteur-compositeur et activiste social qui a prêté le rythme et la mélodie à la révolution sandiniste, qui a déposé en 1979 la dictature du clan Somoza. Ses vers ont embelli une révolte libertaire. Sa meilleure chanson ("Nicaragua / Nicaraguita") célèbre précisément la liberté et se termine par ce verset: “Ay, Nicaragua sos más dulcita/ que la mielita de tamagas / Pero ahora que ya sos libre, Nicaraguita / Yo te quiero mucho más”. Je pense qu'il ne manque pas de traduction, sauf pour "tamagas", qui désigne diverses choses d'Amérique centrale, mais dans ce cas se réfère au miel collecté à partir de ruches sans propriété dans une région du Nicaragua.
Rien ne peut être plus éloquent sur la trahison de la révolution sandiniste de Daniel Ortega, le président nicaraguayen, que la révolte de Carlos Mejía Godoy contre lui. Tout d'abord, un peu d'histoire. Mejía Godoy est un chanteur, auteur-compositeur et activiste social qui a prêté le rythme et la mélodie à la révolution sandiniste, qui a déposé en 1979 la dictature du clan Somoza. Ses vers ont embelli une révolte libertaire. Sa meilleure chanson ("Nicaragua / Nicaraguita") célèbre précisément la liberté et se termine par ce verset: “Ay, Nicaragua sos más dulcita/ que la mielita de tamagas / Pero ahora que ya sos libre, Nicaraguita / Yo te quiero mucho más”. Je pense qu'il ne manque pas de traduction, sauf pour "tamagas", qui désigne diverses choses d'Amérique centrale, mais dans ce cas se réfère au miel collecté à partir de ruches sans propriété dans une région du Nicaragua.
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