mercredi 27 février 2013
Solidarité avec Moisis Litsis, journaliste et responsable syndical grec, menacé par les fascistes.
L’offensive néonazie en Grèce, après avoir ciblé les immigrés, s’attaque maintenant à des animateurs syndicaux ou journalistes qui ont le tort d’avoir des origines juives. Le journal fasciste grec Stohos vient de publier une « notice biographique » de Moisis Litsis, sous le titre : « Le Syndicat des journalistes grecs a un Juif comme trésorier ». Le journaliste Moisis Litsis a été un des principaux animateurs de la grève exemplaire de huit mois des travailleurs du quotidien Elefterotypia, et un des fondateurs du Comité grec contre la dette, associé au Comité pour l'abolition de la dette du tiers-monde (CADTM). Dans un style raciste et antisémite affiché, Stohos écrit : « Dans les assemblées générales du Syndicat des journalistes, à la place de parler des problèmes des journalistes grecs, Moisis Litsis aime parler de l’holocauste juif et de la nécessité de condamner l’Aube dorée ».
Nous voulons manifester notre solidarité avec le syndicaliste et journaliste grec Moisis Litsis, et son combat contre le groupe néonazi Aube dorée. C’est une affaire qui concerne tous les syndicalistes, les démocrates, les antiracistes et les antifascistes, où qu’ils soient.
mardi 26 février 2013
« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » - Solidarité avec Moisis Litsis, par le CADTM
Face aux menaces racistes directes du parti nazi Aube Dorée envers un des membres fondateurs du CADTM Grèce, Moisis Litsis*, le réseau international du CADTM tient à rappeler la gravité de la montée du fascisme, conséquence directe des dégradations sociales imposées par les créanciers au nom de la priorité affirmée au remboursement de la dette sur les droits humains fondamentaux.
Le magazine néo-fasciste « Stohos » a édité « une note biographique » de Moisis mentionnant toutes ses activités politiques et syndicales pendant les deux dernières décennies. Sous le titre « L’ESIEA (l’union des journalistes) a un juif comme trésorier », on poursuit la diffamation clairement raciste avec la déclaration suivante : « Il parle parfaitement hébreu, il adore l’Israël bien qu’il se déclare (mais qui peut le croire ?) antisioniste ! … Aux assemblées générales de l’ESIEA, au lieu de parler des problèmes des journalistes grecs, Moisis Litsis aime parler de l’holocauste juif et de la nécessité de condamner l’aube dorée »…
L’aggravation permanente de la crise sociale et économique permet à l’extrême droite de diaboliser les étrangers (immigrants, demandeurs d’asile). Elle recourt à l’antisémitisme afin de chercher des boucs émissaires et dresser un écran de fumée devant les véritables causes des problèmes auxquels le peuple grec est confronté. La cure d’austérité brutale de la troïka envers le peuple grec pousse de nombreux Grecs désorientés vers de nouvelles voies quitte à emprunter les sentiers obscurs du fascisme.
lundi 25 février 2013
Solidarité contre la répression en Russie - appel unitaire
Une vague de répression s’abat sur de nombreux militants politiques de gauche en Russie. Le 28 février s’ouvre un procès contre ces militants accusés de tous les torts voir même de « complot anti-gouvernemental » ce qui rappellera à chacun des heures sombres de l’histoire russe avec laquelle Vladimir Poutine renoue. Il s’agit tout simplement de briser tout engagement politique contre le régime actuel et de briser l’opposition de gauche à Vladimir Poutine.
Parmi la vingtaine de militants accusés certains sont incarcérés dans des conditions qui mettent leur santé et leur vie en péril.
A l’appel d’organisations de gauche russes nous avons décidé de participer à cette campagne de solidarité internationale pour rompre le silence que le pouvoir russe voudrait entretenir autour de cette répression politique.
Les islamistes sont des trafiquants d’opium du peuple. Entretien avec Gilbert Achcar (Le Monde)
Comment qualifier ce qui se passe dans le monde arabe depuis 2011?
J’ai choisi comme titre, pour mon livre, le mot neutre de «soulèvement». Mais, dès l’introduction, je parle de processus révolutionnaires de long terme. Il était clair, dès le commencement, que nous étions au tout début d’une explosion. La seule chose que l’on peut prévoir avec certitude, c’est que ce sera long.
Emmanuel Todd a donné une explication démographique du phénomène. Vous penchez plus pour une explication marxiste.
La phase pendant laquelle le monde arabe se distinguait par une démographie galopante est terminée depuis une vingtaine d’années. Je suis parti de l’état des lieux à la veille de l’explosion, en 2010. On constate un blocage du développement, qui contraste avec le reste du monde. Même dans l’Afrique subsaharienne. La traduction la plus spectaculaire de ce blocage est un taux de chômage record, notamment chez les jeunes. Ensuite, il y a une modalité spécifique du capitalisme dans la région: tous les Etats sont rentiers à des degrés divers. L’autre caractéristique, c’est un patrimonialisme où le clan dominant possède l’Etat et va jusqu’à le transmettre de manière héréditaire.
Mobilisons-nous avec le peuple grec contre la dérive autoritaire qui accompagne la mise en place des politiques d'austérité
La Grèce est dans une situation désastreuse en raison des politiques d’austérité sévère et de la tempête néolibérale des dernières décennies. Ces deux dernières années, notamment, le pays a subi des plans successifs d’austérité (Mémorandums) imposés, en mai 2010 ainsi qu’en février et octobre 2012, par la Troïka. Ces différents plans d’austérité ont conduit la Grèce à une situation qui frôle la catastrophe humanitaire.
Les patients se voient privés de soins et de couverture sociale, les suicides se multiplient, la pauvreté explose alors que les fermetures d’entreprises se succèdent ; la multiplication vertigineuse du nombre de SDF, la dépression et le désespoir de la plupart des grecs complètent ce tableau apocalyptique. Le chômage a atteint des proportions inouïes (Près de 30%, dont 60% chez les jeunes).
mercredi 20 février 2013
François Hollande en Grèce: cynisme social et écologique, par ATTAC
En poussant la Grèce à acquérir des frégates françaises pour explorer des gisements d’énergie fossile en mer Égée, François Hollande fait d’une pierre deux coups : il confirme que l’austérité est sélective et torpille un peu plus la crédibilité de son discours sur la transition énergétique
Lors de son voyage en Grèce ce mardi 19 février, les appels de François Hollande à la «solidarité » envers la Grèce et ses critiques de l'austérité n’ont pas fait illusion : le Conseil européen vient d'amputer de 30% les aides structurelles à la Grèce dans le prochain budget européen et la France soutient fermement le mémorandum imposé au peuple grec par la Troïka (BCE, Commission, FMI).
Non, si François Hollande était présent en Grèce, c’était pour faire des affaires. « La Grèce a décidé un programme de privatisation. Les entreprises françaises seront présentes ». Car en Grèce tout est à vendre: les services publics et tous les biens communs à disposition - eau, énergie, œuvres culturelles, îles, fonds marins …
mercredi 13 février 2013
Tunisie. Pour un programme d’urgence - Déclaration du Front Populaire (12 février)
Notre pays vit aujourd’hui sur l’impact de l’assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié et fondateur du Front populaire, le militant Chokri Belaïd. Un assassinat venu confirmer la gravité de la crise que connaît notre pays sur tous les niveaux: politique (crise des institutions de gouvernance dont la légitimité et la crédibilité tombent en décrépitude), économique, social, culturel et sécuritaire. Une crise qui résulte de l’échec de la coalition au pouvoir– dirigée par le «mouvement Ennahda» – et de son incapacité de résoudre les problèmes fondamentaux auxquels fait face le peuple tunisien. Ce dernier en subit les graves conséquences: augmentation du taux de chômage, exacerbation de la pauvreté et des besoins sociaux non satisfaits, marginalisation et répression.
Le gouvernement de la troïka [Ennahda, Ettakatol, Congrès pour la République] a montré qu’il est même dans l’incapacité d’effectuer un remaniement ministériel après des consultations qui ont duré plus de sept mois en raison de la prédominance de la mentalité des quotas et de l’accaparement du butin, loin des intérêts du peuple et du pays.
Dans cette situation, le chef du gouvernement provisoire [Hamadi Jebali] a récemment annoncé sa décision d’opérer un remaniement ministériel en vue de former ce qu’il appelle un «gouvernement de compétences nationales» tout en soulignant sa détermination d’aller dans cette direction quelle que soit la position des partis politiques dans et en dehors du gouvernement et en ne prêtant aucune attention au rejet populaire et aux protestations qui ont touché toutes les régions du pays et qui ont atteint leur apogée suite au martyre du camarade Chokri Belaïd, dont les funérailles étaient un jour de référendum contre le gouvernement et pour sa démission.
lundi 11 février 2013
Retour d’Istanbul : en solidarité avec la sociologue Pinar Selek
La sociologue Pinar Selek a donc été condamnée le 24 janvier à la prison à perpétuité et un mandat d’arrêt est lancé contre elle en Turquie. Ses avocats ont bien sûr fait appel de ce verdict inique, qui entend conclure un procès marqué par d’innombrables violations de procédure.
Au-delà de l’indignation et de la colère qu’il soulève chez les soutiens politiques, intellectuels, universitaires et militants qui, depuis des années, en Turquie et ailleurs, se mobilisent autour de Pinar Selek, ce verdict établit clairement le caractère politique de l’acharnement judiciaire dont elle est la cible depuis bientôt quinze ans.
Arrêtée en 1998, accusée à tort d’avoir commis un attentat terroriste, acquittée à trois reprises sur la foi de rapports d’experts, Pinar Selek est en réalité poursuivie en raison des recherches qu’elle mène conformément à l’éthique universitaire et à ses convictions féministes et antimilitaristes. Son « tort », aux yeux de ses accusateurs, est d’avoir orienté son travail en direction des groupes sociaux opprimés, et en particulier d’avoir mené des enquêtes de terrain sur la situation vécue par les Kurdes. C’est cela qui lui vaut cette sentence révoltante d’injustice.
Au retour d’Istanbul, c’est d’abord à Pinar que nous pensons, à sa force, à son courage, à la nécessité de témoigner plus que jamais notre solidarité à cette femme qui prise si fort sa liberté.
Tunisie : l'appel à la grève générale de l'UGTT après l'assassinat de Chokri Belaid
La Commission administrative de l’UGTT décide d’observer une grève nationale générale pacifique toute la journée du vendredi 8 février 2013.
Nous, les membres de La Commission administrative nationale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réunis ce 7 février 2013 de manière extraordinaire, sous la présidence du camarade Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union, et après avoir examiné le virage dangereux que prend le pays suite à l’assassinat du militant politique et des droits humains martyr Chokri Belaïd, coordinateur général du Parti des patriotes démocrates unifié et membre de la coordination du Front populaire, et ce, après une série d’actes de violences et d’intimidations qu’ont subi les syndicalistes à travers les attaques brutales à plusieurs reprises – dont celles du 4 décembre 2012 lors de la commémoration du 60e anniversaire de l’assassinat du martyr Farhat Hached [en décembre 1952] – attaques qui ont touché toutes les composantes de la société civile et politique du pays, suite à l’incitation de plusieurs forces gouvernementales qui n’ont pas manifesté, depuis, les premiers signes de changement dans le langage de ceux qui prônent la violence, au contraire, elles ont continué à protéger les auteurs :
1° condamnons fermement ce crime odieux, notamment en ce qu’il ouvre la voie aux assassinats politiques dans une tentative de réduire au silence tout souffle civil libre et démocratique;
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