Non ne possiamo più di questa gente !
(nous n’en pouvons plus de tous ces gens)
Cette phrase, on la lit et on l’entend depuis lundi dans toute la presse italienne. C’est la première raison que donnent les électeurs interrogés pour expliquer leur vote en faveur de la Lega (ex Ligue du Nord) ou du Mouvement 5 étoiles(M5S). Viola Carofalo, porte-parole de Potere al Popolo, parle, elle, de la victoire du racisme et du « je m’en foutisme » (qualunquismo).
Du Nord au Sud de l’Italie, ce sont donc ces deux forces politiques qui remportent les élections. Le M5S progresse de 1,5 millions de voix, à 32.3%, près de 10 millions, et la Lega atteint 17.6%, avec 5,4 millions de voix, permettant à la coalition de « centre droit » de passer en tête avec 36,9% des voix. Les partis « historiques » de la vie politique italienne s’effondrent, aussi bien Forza Italia, de Berlusconi, pour qui ce sera sans doute la dernière page de sa longue histoire politique, que le Parti Démocrate, qui passe sous la barre des 20% et perd ses bastions historiques du centre de l’Italie.