Alors que nous entrons dans la dernière semaine de campagne électorale (26 juin), il est impossible de nier que, malgré les efforts de la plus grande partie des candidats aux élections de parler le moins possible des « lignes rouges » que la Troïka entend imposer à l’Espagne (coupes budgétaires de plus de 8 milliards d’euros ainsi qu’une amende pour ne pas avoir respecté les objectifs en matière de déficit budgétaire), le référendum du 23 juin en Grande-Bretagne place l’avenir del’Union européenne au centre de l’agenda politique.
En effet, quel que soit son résultat et au-delà des conséquences économiques qu’il aura, il n’est pas difficile de prévoir que le projet de « plus d’Europe » va passer l’arme à gauche, confirmant définitivement le coup d’arrêt. Avec ce dernier, marque également les tendances à une géométrie toujours plus variable au sein de l’UE, cherchant simultanément la préservation de l’unité de la zone euro. La première se limite au statut d’un bloc commercial (précisément au moment des négociations TTIP avec les Etats-Unis). La seconde vise à assurer une plus grande cohésion interne au moyen de nouveaux pas en direction d’un fédéralisme autoritaire (au milieu des tensions croissantes entre les pays du nord et du sud, entre Bruxelles, Francfort et Berlin).