La rencontre entre Moon Jae-in et Kim Jung-un représente un tournant dans les relations inter-coréennes et dessine une issue dans cette crise internationale. Elle est le résultat de la nouvelle situation créée par la destitution de la présidente Park Geun-hye. C'est l'occasion de faire le point sur la gauche radicale sud-coréenne qui a joué un rôle important dans ces événements.
Vendredi 27 avril 2018, pour la première fois les premiers dirigeants des deux Corées se sont rencontrés sur la ligne de démarcation. Cet événement qui a fait la une de la presse mondiale a été suivi intensément par la population sud-coréenne qui a passé la journée devant la télévision, chez elle ou dans les nombreux cafés et restaurants du pays.
Une très large majorité de la population, en Corée du Sud, a accueilli très favorablement ce début de rapprochement.
Trois raisons principales expliquent ce soutien massif. La première est évidemment la crainte d’un conflit ouvert entre les deux Corées dont la population serait la première victime. Une motivation évidente mais qui n’est pas la plus importante. La Corée du Sud est habituée à la succession de crises avec le Nord, et les propos de ses dirigeants relèvent plus de la gesticulation que d’une réelle volonté belliqueuse. Le Nord cherche à se protéger de toute intervention américaine et va tenter de monnayer ses initiatives de paix sur le plan économique.