dimanche 17 septembre 2017

Etat espagnol-Catalogne. D’un «dommage irréparable» au 1er octobre par Teresa Rodríguez et Miguel Urbán

«Afin d’empêcher un “dommage irréparable”, le PP saisit la Cour constitutionnelle [Tribunal constitutionnel] sur le Statut de la Catalogne». Voici le titre du quotidien El País le 1er août 2006 au sujet du recours présenté par les dirigeants de ce parti (Parti populaire de Mariano Rajoy) au Tribunal constitutionnel contre la réforme du Statut qui avait été adoptée au Parlement catalan avant d’être partiellement amputée par le Parlement espagnol, puis finalement approuvée par référendum en Catalogne. 

La résolution du Tribunal constitutionnel annulera presque quatre ans [2010] plus tard 14 articles du Statut de la Catalogne [statut catalan] et en interprétera de manière restrictive 27 autres. Rajoy, Acebes [ministre de l’intérieur entre 2002 et 2004, puis président du PP entre 2004 et 2008] et Sáenz de Santamaría [actuelle vice-présidente du gouvernement], bien qu’ils ne furent pas pleinement satisfaits, applaudirent cette décision alors que José Luis Rodríguez Zapatero [PSOE], alors président du gouvernement [entre 2004 et 2011], constatait que ce dénouement signifiait «la fin de la décentralisation politique». 

lundi 11 septembre 2017

Notre Révolution russe, par Charles Michaloux et François Sabado

Cet article, retour critique sur les leçons de la Révolution russe, est écrit par deux responsables français de la 4ème internationale, Charles Michaloux, adhérent d'Ensemble!, et François Sabado, adhérent du NPA. Il représente une réflexion et une inflexion importante de la 4ème internationale sur le bilan de la révolution majeure du 20ème siècle et, à ce titre, intéresse toutes celles et ceux qui ne renoncent pas à changer le monde. Cet article est paru initialement dans l'excellente revue ContreTemps.


Le centenaire de la Commune de Paris, en mai 1971 à Paris, fut marqué par un grand défilé où l’énergie toute proche de Mai 68 flottait dans l’air du printemps parisien devant le cimetière du Père-Lachaise et son Mur des Fédérés. C’était la célébration d’un événement fondateur mais conclu par une défaite. Le souvenir du massacre des Communards par les Versaillais et la bourgeoisie parisienne donnait certes toute sa gravité à ce centenaire ; il était pourtant empreint d’une espérance joyeuse pour la jeunesse qui marchait ce jour-là.