dimanche 26 janvier 2014

Coca-Cola, c'est comme çà ! par Esther Vivas

« Merci de partager du bonheur » nous dit la dernière publicité de Coca-Cola. Mais en regardant les choses de plus près, il semble bien que Coca-Cola ne partage que très peu ce bonheur. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les travailleurs des usines que la multinationale veut fermer dans l’Etat espagnol, ou les syndicalistes persécutés – et y compris kidnappés et torturés – en Colombie, en Turquie, au Pakistan, en Russie, au Nicaragua ou les communautés de l’Inde qui sont restées sans sources d’eau après le passage de la compagnie. Sans parler de la pauvre qualité de ses ingrédients et de leur impact sur notre santé. 

mercredi 22 janvier 2014

JO de Sotchi : mobilisation pour imposer le respect des droits lesbiens, gays, bi et trans, par All Out (En avant)


URGENT : un garde de sécurité des Jeux olympiques a agressé et arrêté un manifestant qui est passé sous la corde pour brandir un drapeau arc-en-ciel durant le relais de la flamme olympique à Voronej en Russie. Les responsables russes et olympiques ainsi que les sponsors ont promis que tout le monde serait protégées des discriminations anti-gays pendant les JO de Sotchi. Cette promesse vient d'être clairement piétinée. 

Les sponsors sont ceux qui ont le plus à perdre aujourd'hui, au moment où ils lancent leurs campagnes mondiales de publicités sur les JO. Si nous mettons la pression maintenant avec une immense pétition, nous pouvons les forcer à se mobiliser – et leur faire comprendre que leur réputation est en jeu. 

Cliquez ici pour signez la pétition appelant les sponsors des JO à dénoncer les lois anti-gays en Russie : http://www.allout.org/fr/olympic-sponsors 

mardi 21 janvier 2014

Egypte, Syrie: le feu de la révolution brûle toujours - Entretien avec Gilbert Achcar


Gilbert Achcar était hier à Nantes, invité par l'Université pour une conférence sur les révolutions arabes. Celles et ceux qui n'ont pu participer à cette soirée, pourront retrouver ci-dessous l'essentiel de ses analyses.

Eric Ruder: Au commencement de l’année 2011, les soulèvements arabes ont nourri un espoir énorme. Il semble toutefois, aujourd’hui, qu’ils se soient transformés en son opposé – un profond désespoir – sous le poids des événements récents en Syrie, en Egypte, en Tunisie, etc. Quelle est ton interprétation des soulèvements arabes trois ans après qu’ils ont débuté? 

Gilbert Achcar: Je pense que l’euphorie suscitée par les événements du début de l’année 2011 était en fait injustifiée – de la même manière que l’est la perception très lugubre que l’on peut désormais trouver. Il s’agit plutôt de réactions impressionnistes aux développements présents. Le moment initial du soulèvement, avec ses mobilisations de masse immenses se déroulant dans plusieurs pays, a bien sûr suscité beaucoup d’espoirs. C’est une chose compréhensible. Mais c’était et cela reste important de reconnaître que ce qui est en jeu est quelque chose de plus qu’un changement de la forme du régime politique, c’est-à-dire ce que l’on appelle une transition démocratique. 

lundi 20 janvier 2014

Après le Mali et la Centrafrique, défendre une autre politique de la France en Afrique


La République Centrafricaine est à nouveau plongée dans le chaos. Une nouvelle guerre cvile dégénère en massacres et exactions massives, provoquant des milliers de morts, un demi-million de réfugiés, et la destruction de ce qui reste de tissu social. Pendant des décennies se sont succédé, coups d’Etat après coups d’Etat, des régimes sans aucune légitimité démocratique, contribuant à la disparition d’un Etat de droit, laissant des pans entiers du pays dans un abandon complet. 

Les forces de la société civile qui pourraient arrêter cet engrenage sont trop faibles pour résister à ce déchaînement de violence. Dans une telle situation, il est nécessaire que soit mise sur pied une intervention extérieure, multilatérale, indépendante des factions en présence, pour s’interposer, créer les conditions d’un cessez le feu, faire parvenir les secours aux populations.

mercredi 8 janvier 2014

Un cas concret de capitalisme mondialisé : la « mondialisation heureuse » !, par Raoul-Marc Jennar



Pour celles et ceux qui lisent l’anglais : http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/asia-pacific/south-korea/140107/globalpost-exclusive-south-korea-boasts-role-c 

Des firmes sud-coréennes servent d’intermédiaires et surtout d’écrans entre les usines textiles qui fonctionnent dans des pays très pauvres (Bangladesh, Cambodge,…) avec des salaires extrêmement bas et des conditions de travail dignes du 19e siècle et les firmes occidentales (H&M, Marks & Spencer, Benetton, Esprit, …). 

Ces firmes sud-coréennes ont exigé du gouvernement cambodgien qu’il fasse appel à l’armée pour réprimer les 500.000 travailleurs (surtout des ouvrières) du textile qui sont en grève et qui manifestent pour une augmentation de salaire. Vendredi dernier, l’armée cambodgienne a tué 5 à 7 personnes et fait près de quarante blessés. 

mardi 7 janvier 2014

Grèce. L’austérité s’accentue et des tests importants se rapprochent, par Panos Petrou*


C’est un hiver dur pour une grande partie de la population grecque. La plupart des gens ne peuvent se permettre l’achat de gaz, de fioul ou d’électricité [1]. De nombreuses personnes ne parviennent pas à payer leurs factures d’électricité (32% de la population est en difficulté de paiement, selon Eurostat) et des milliers de familles ont vu l’électricité de leurs domiciles coupée en raison des impayés à la compagnie d’électricité (on dénombre 173’000 coupures d’électricité au cours de la première moitié de 2013). En conséquence, de nombreuses personnes utilisent des brasiers et des poêles à bois pour chauffer leurs maisons. Certaines nuits froides, les fumées qui sortent des maisons recouvrent le ciel d’Athènes. Certains accidents tragiques (tels que la mort d’une jeune fille à la suite de l’inhalation de fumées d’un brasier ou à la suite d’incendies de maisons), en raison de l’utilisation de poêles de fortune utilisés dans les logements, soulignent la brutalité de la situation. 

samedi 4 janvier 2014

IVG : la protestation contre le projet de loi espagnol s’organise, par Lena Bjurström (Politis)


La limitation de l’accès à l’IVG en Espagne marque un recul européen. En réaction, plusieurs manifestations sont prévues en janvier pour le droit à l’avortement. Le 27 décembre dernier, le gouvernement espagnol a validé un projet de loi prévoyant la restriction de l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). 

En Espagne, une loi de 2010 autorise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, et 22 semaines en cas de malformation du fœtus. Ce nouveau projet de loi limiterait le recours à l’IVG à trois situations : 

mercredi 1 janvier 2014

Russie : «La relation de soumission du pouvoir russe à ses hommes ressemble beaucoup à la structure d’un camp de travail» - Entretien avec Nadia Tolokonnikova conduit par Elena Servettaz (RFI)


Dans un entretien exclusif à RFI - la première donnée à un média français -, la jeune femme parle des projets qu’elle compte désormais mener à bien avec une autre Pussy Riot, Maria Alekhina, elle aussi graciée lundi 23 décembre 2013. 

Nadia Tolokonnikova, vous êtes aujourd’hui libre, physiquement du moins. Mais avez-vous conscience d’être réellement sortie du camp de travail, ou une partie de vous est-elle restée enfermée? Est-ce peut-être la raison pour laquelle vous et Maria Alekhina n’avez pas encore revu vos enfants? 

Nadia Tolokonnikova: C’est vrai que je ne sens pas encore une frontière claire entre moi et le camp de travail. En fait, je me sens responsable pour les gens que j’ai laissés derrière moi. Il me faudra du temps pour me libérer de tout ça. Nous sommes décidées à nous acquitter, dans quelques jours, de la dette que nous avons envers les prisonniers qui restent. Maria et moi avons déjà discuté des projets à venir. Mais d’abord, nous allons rentrer jeudi à Moscou où, enfin, nous allons revoir nos enfants.