vendredi 25 mars 2016

Etat espagnol. Crise et débats au sein de Podemos, par Miguel Urbán et Brais Fernández


Que personne ne s’attende à trouver dans cet article un règlement de comptes ou des rumeurs internes sur Podemos. Nous sommes convaincus que ce qui importe c’est tout le contraire: se calmer, rétablir de la sérénité, débattre, expliquer et se préparer. Les gens, les forces qui appartiennent au bloc du changement observent ladite «crise de Podemos» avec stupéfaction, sans comprendre ce qui se passe. Iñigo [Errejón] et Pablo [Iglesias] se sont disputés? Existe-t-il des différences au sein de Podemos? Il ne suffit plus de répondre qu’il s’agit d’une invention de la presse lorsque tu l’as toi-même mis en avant Il faut faire l’effort de débattre et tenter de comprendre pour progresser. Il convient de sortir de la paresse intellectuelle consistant à publier sur Twitter ou à pontifier sur Facebook.

jeudi 24 mars 2016

Classes laborieuses, classes dangereuses. De la France au Chili.


Quelle immense stupidité que de vouloir empirer une situation née d’un rapport esclavagiste en une pure maltraitance et réduction de l’être humain à une masse docile dénuée de toute protection ! Alors que l’histoire des luttes ouvrières ont permis que le rapport salarial puisse évoluer selon des conditions supportables et garantes de sécurité pour ceux et celles qui en sont les victimes, le gouvernement français s’acharne aujourd’hui à imiter un modèle dont l’échec semble être pour les autorités chiliennes leur plus grande source de joie. 

mardi 22 mars 2016

Attentats à Bruxelles: Solidarité avec les victimes, vigilance démocratique, par la LCR-SAP


La LCR-SAP dénonce avec la plus grande énergie les lâches attentats terroristes perpétrés ce 22 mars à Bruxelles. Aucune motivation politique ou religieuse ne peut servir de prétexte à ces crimes ignobles. 

La LCR-SAP exprime son soutien et sa solidarité émue avec toutes les victimes innocentes de cette violence aveugle. La LCR-SAP appelle aussi à la plus grande vigilance démocratique face à la nouvelle poussée sécuritaire, guerrière, raciste et islamophobe que ces terribles évènements risquent de susciter en Belgique et au-delà dans la classe politique et les grands médias. 

lundi 21 mars 2016

Etat espagnol. Le point de la situation...., par Philippe Viguié


L’état espagnol connaît une crise majeure de la Transition de 1978 négociée suite à la mort de Franco. Cette crise affecte trois des piliers de cette transition : le statut des autonomies, la royauté, le bipartisme (PP – PSOE). Les traits les plus marquants de cette crise sont les volontés d’indépendance en Catalogne, l’apparition puissante de nouveaux partis comme Podemos et de Ciudadanos, de confluences majoritaires comme à Madrid ou Barcelone, d’une corruption généralisée avec comme symbole la démission de Juan Carlos et l’Infante (fille du roi) devant les tribunaux.

mercredi 16 mars 2016

Fascisme, un vent européen, par Guillaume Liégard


La progression électorale de Alternative pour l’Allemagne (AfD), ce week-end le confirme : l’émergence des extrêmes droites n’est pas un phénomène spécifiquement français. Mais, en France, elle prend appui sur une tradition fasciste longtemps minorée.

Il est des synchronisations politiques qui soulignent l’air du temps. 1968 vit la conjonction de trois événements majeurs : le printemps de Prague en Tchécoslovaquie, l’offensive du Têt au Viet-Nam et le Mai 68 français. Le mouvement ouvrier et les forces progressistes semblaient alors accumuler les victoires. L’idée que demain serait mieux qu’hier relevait de l’évidence. 

Grèce. Se profile une crise sociale et politique d’ampleur, par Antonis Ntavanellos

 
Le « Conseil des Chefs Politiques » a été convoqué le vendredi 4 mars 2016 par Alexis Tsipras­, le chef d’un gouvernement grec certes déterminé à appliquer toutes les exigences austéricidaires des institutions internationales (Troïka) et de l’essentiel du capital grec. Mais ce dernier pourrait devoir faire face à une crise interne de l’exécutif fin mars 2016 à l’occasion du dépôt d’un « pack » de lois : sur la sécurité sociale, la loi sur le travail, les impôts, etc. 

samedi 12 mars 2016

Etat espagnol. Vers la création d’une grande coalition sociale ? , déclaration d'Anticapitalistas


Suite à l’échec des deux sessions d’investiture de Pedro Sánchez (du PSOE, Part socialiste ouvrier espagnol), Anticapitalistas [courant de Podemos] est convaincu qu’il est nécessaire d’enclencher une nouvelle dynamique politique et sociale. 

Ces deux votes [1] ont démontré que les seules majorités qui semblent arithmétiquement réalisables sont les suivantes: ou un gouvernement de coalition entre les forces des élites dominantes et en faveur de l’austérité ou un virage du PSOE en direction d’un gouvernement d’un type nouveau qui cherche une coalition large avec Podemos, bénéficiant de la neutralité des partis nationalistes catalans et basques. 

mardi 8 mars 2016

Grèce : Vite le boulversement ! Pourquoi ? avec qui ?, par l'Unité Populaire


Laïki Enotita (l’Unité Populaire) est une nouvelle organisation politique, un front, doté d’un nouveau projet de résistance et de renversement de l’ordre établi des mémorandums, pour le salut du peuple et du pays, qui traverse l’un des chapitres les plus sombres de son histoire récente. 

Nous sommes nés pendant l’été brûlant de 2015, après la grande avancée du « NON » écrasant au référendum et la douloureuse déception de la capitulation du gouvernement SYRIZA-ANEL face au chantage des créanciers. 

Honduras : Face au terrible assassinat de Berta Cáceres, France Amérique Latine manifeste sa tristesse et sa colère




L’association France Amérique Latine a appris avec douleur et indignation l’assassinat de Berta Cáceres, coordinatrice du Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras et leader du peuple indigène Lenca. 

En dépit de persécutions et de menaces constantes, Berta se battait avec courage et détermination pour le droit à la terre, la défense de l’eau, la  souveraineté, la sécurité alimentaire du peuple hondurien et les droits des peuples indigènes. Elle menait une lutte infatigable contre les méga-projets qui se sont multipliés depuis 2009 au Honduras, détruisant  l’environnement et mettant en danger les populations locales, leur culture, leurs territoires et leurs ressources. 

Elle dirigeait en particulier la résistance au projet de barrage d’Agua Zarca, sur la rivière sacrée de Gaalcarque, lancé en 2006 sans le consentement des populations concernées. Elle dénonçait également sans relâche la domination patriarcale et le racisme. L’exceptionnelle qualité humaine et militante de notre camarade Berta était reconnue internationalement et  elle avait reçu en 2015 le prestigieux Prix Goldman qui récompense les plus fervents défenseurs de l’écologie dans le monde. L’émotion provoquée par ce drame dans son pays, où des milliers d’honduriens lui ont rendu un dernier hommage, et dans le monde entier, témoigne de l’estime et de l’admiration qu’elle suscitait.

Plusieurs membres de notre association avaient eu la chance de côtoyer Berta à l’occasion d’un forum, d’un colloque international ou lors des rencontres du réseau bi-régional Europe/ Amérique latine et Caraïbe Enlazando Alternativas. Tous se souviendront de la sensibilité, de la combativité, de la générosité, de la simplicité et de la force de conviction de cette femme exemplaire et lumineuse qui laisse un vide immense.

dimanche 6 mars 2016

Portugal. Déficit structurel: de la magie noire, par Mariana Mortágua*

On a beaucoup parlé du déficit structurel ces derniers jours au Portugal. Il semble que l’approbation, ou non, du budget de l’Etat par Bruxelles [Commission européenne, Eurogroupe] dépende de lui. Une grande partie du débat est technique et la droite ne se gêne pas pour accuser le gouvernement d’Antonio Costa de maquiller les comptes du déficit structurel.

Mais est-ce que quelqu’un sait exactement comment se calcule cet indice qui détermine si concrètement nos vies? Si vous avez la patience nécessaire pour lire ce texte, j’aimerais tenter de prouver l’hypothèse suivante: le solde structurel est une abstraction théorique et impossible à vérifier qui confère aux institutions européennes un pouvoir discrétionnaire sur les pays de la zone euro. C’est pour cela, comme il ne pouvait pas en aller autrement, qu’il s’agit en réalité d’un outil purement politique.
Allons-y pas à pas.

Premièrement: qu’est-ce qu’un solde structurel?

C’est une autre manière de mesurer ce qu’on appelle normalement «le déficit», soit, le solde budgétaire nominal qui résulte de la différence entre les dépenses totales et les recettes totales d’un Etat à la fin d’une année déterminée.

Le solde structurel retire du solde nominal deux types d’effets: l’effet du cycle économique (conjoncture) et l’effet des mesures extraordinaires (qui ne peuvent être réitérées, appelées les «mesures one-off»). Pour le dire autrement:

SOLDE STRUCTUREL = SOLDE NOMINAL – MESURES EXTRAORDINAIRES –EFFET DU CYCLE

Deuxièmement: comment cela fonctionne?

Imaginez l’exemple suivant: nous nous trouvons en période de crise. Le PIB (Produit intérieur brut) baisse plus qu’il n’était prévu par son «potentiel» [Le taux de croissance potentielle est une estimation statistique de valeurs dites structurelles de l’économie: facteurs de production – soit le stock de capital, quantité de travail estimée fournie par la population active, la durée du travail – et la «productivité globale des facteurs»… cela sur la base de tendances passées ou de modélisations économiques. L’écart est constant entre la croissance réalisée et la croissance potentielle; ce qui donne lieu à une autre précision (plus que discutable et construite sur la base de concepts fonctionnels à un but certain): l’estimation de l’écart de production, ou du Output Gap. Résultat qui est utilisé pour développer des plans de contre-réformes. Réd. A l’Encontre]

vendredi 4 mars 2016

Législatives en Irlande : des élections porteuses de changement – à terme, par Ingrid Hayes

 
Pour commencer, un petit rappel historique : l’Irlande fut une colonie britannique jusqu’en 1922. Tout le monde le sait, soit, mais la tendance naturelle est tout de même à se représenter la colonisation comme un phénomène extra-européen. 

Or en Irlande comme ailleurs, elle eut évidemment de lourdes conséquences. Parmi elles, le fait que le mouvement ouvrier irlandais s’est constitué dans l’ombre du grand voisin, mais également un champ politique structuré par le nationalisme et la guerre d’indépendance. 

Ainsi, les deux partis qui ont dominé la vie politique irlandaise depuis presque un siècle, Fianna Fail et Fine Gael, sont directement issus des divisions issues du combat pour l’indépendance puis de la guerre civile, Fianna Fail représentant la fraction opposée au compromis permettant aux Britanniques de conserver l’Ulster et Fine Gael ceux qui pensaient préférable de se contenter. 

En termes de base sociale, cela renvoie à une division de la bourgeoisie irlandaise entre ceux dont les intérêts résidaient dans le maintien des liens économiques privilégiés avec la Grande Bretagne et ceux qui pensaient qu’il était possible de construire une bourgeoisie aux intérêts nationaux. Ces contradictions, réelles à l’origine, sont aujourd’hui totalement dépassées, et les deux formations se situent à droite de l’échiquier politique. 

Après le cours d’histoire, le rappel du contexte. L’Irlande fut un des pays européens les plus violemment touché par la crise de 2008, avec sauvetage des banques en direct (y compris les plus irresponsables et apparues comme telles), coupes sombres dans les budgets sociaux (déjà pas bien vaillants) et réduction massive des salaires dans la fonction publique. 

mercredi 2 mars 2016

La tragédie des réfugié-es à Idomeni


CRIMINELLE ET BARBARE LA POLITIQUE DE L ALLEMAGNE ET DE L’ UE. 

 Source Iskra 27/2/16 – 14:26) 

Une situation tragique prend forme dans Idomeni et dans beaucoup d’autres parties de la Grèce, due à la décision inhumaine,criminelle et contraire à toute forme de justice, de la part des gouvernements de Slovènie, Autriche, FYROM, Serbie et Croatie!

Cette loi prévoit la fermeture des frontières aux réfugiés. L’Allemagne de Merkel tandis qu’elle se veut Cerbère contre tout laxisme dans l’application des mesures d’austérité du programme grec, elle choisit de fermer les yeux et des « se laver les mains » face à cette violation brutale, flagrante du droit européen et international décrétée par plusieurs pays européens membres ou non membres de l’UE. 

L’UE déclinera, se décomposera et n’aura aucun avenir tant qu’elle continuera, d’une part, de soutenir la tactique de guerre et des crimes politiques en Syrie et au Moyen-Orient et, de l’autre part,de faire preuve de barbarie, d’indifférence et d’insensibilité envers les réfugiés. Cette manière de faire, ne fait que renforcer le fanatisme et l’extrémisme dans le monde musulman ! 

En Grèce, en ce moment, se joue l’avenir de l’Europe et de la paix dans toute la région et aussi la question des réfugiés.