vendredi 21 juin 2013

Soutien aux manifestations et refus de l’accord de coopération policière entre la France et la Turquie, par le Front de Gauche (Convergence et alternative, FASE, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, PCF, PCOF, PG, République et socialisme )


En Turquie, depuis des années, le premier ministre Erdogan et l'AKP, son parti libéral et réactionnaire, mènent une politique de plus en plus autoritaire. Ils attaquent les droits sociaux, syndicaux et cherchent à faire régresser la situation des femmes. Contre cela, depuis trois semaines, une mobilisation de masse défend les droits démocratiques, écologiques et sociaux. Son centre symbolique est la place Taksim à Istanbul et s'est étendue à l'ensemble du pays . 

Ce mouvement s'est développé malgré l'extrême violence de la police, désormais épaulée par la gendarmerie et des miliciens de l'AKP pourvus d'armes blanches. Erdogan et sa clique peuvent vouloir faire taire les médias qu’ils ne contrôlent pas, multiplier les menaces et réprimer, ils ne pourront pas effacer ce que ce mouvement sème chaque jour qui passe : le courage de résister collectivement à l'arbitraire, l'aspiration à la démocratie. 

Le Front de Gauche salue fraternellement ce combat et ceux qui le mènent : avec les manifestants et les organisations démocratiques, il exige la libération des centaines de manifestants. 

jeudi 13 juin 2013

Grèce, Fermeture de l’audiovisuel public : fuite en avant autoritaire par ATTAC


Mardi 11 juin, le porte-parole du gouvernement grec annonçait brutalement la fermeture immédiate, par décret, de l’audiovisuel public grec (ERT). Avec cette décision prise par un décret illégal, le gouvernement grec soutenu à bout de bras par les autorités européennes - la Troïka - accentue sa fuite en avant autoritaire vers la suppression des espaces de pluralisme et de démocratie. 

L’objectif officiel de cette décision prise sous la pression de la Troïka est de couper encore davantage dans les dépenses publiques. Mais l’audiovisuel public grec dégage des excédents ! 

Cette mesure, qui entraîne le licenciement direct de 2656 travailleurs, est essentiellement politique: il s'agit d'éliminer un secteur revendicatif de la société et d'éradiquer le pluralisme dans l'audiovisuel. La télévision publique se distinguait en effet des chaînes privées par sa couverture des mouvements sociaux se programmes culturels et éducatifs. 

lundi 10 juin 2013

Liberté pour Amina et les militantes de Femen


Solidaires d'Amina Sbouï et de Pauline, Marguerite et Joséphine, militantes Femen, les associations et organisations signataires condamnent leur maintien en prison, le report de leurs procès et l'aggravation des chefs d'accusation qui pèsent sur elles, porte ouverte à des peines beaucoup plus lourdes.  

Manifester pacifiquement pour une cause, celle des droits des femmes tunisiennes en l’occurrence, ne doit en aucun cas conduire en prison. 

Nous exigeons leur libération immédiate et leur exprimons notre solidarité dans ces moments très difficiles. 

Nous demandons au gouvernement français, à Laurent Fabius et à Najat Vallaud Belkacem de tout mettre en œuvre pour qu'elles soient libérées et qu'Amina vienne poursuivre ces études en France, comme elle le souhaite. 

mardi 4 juin 2013

Unis contre la Troïka par Esther Vivas (CADTM)


Qu’est-ce que la Troïka : FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne qui, ensemble, imposent au travers des prêts des mesures d’austérité aux pays en difficulté. ? 

Il y a à peine un an, bien peu de monde pouvait répondre à cette question (dans l’Etat espagnol, NdT). On connaissait sa réputation, en rien flatteuse, pour ses agissements en Grèce. La Troïka était synonyme d’austérité, d’ajustements et de coupes ou, ce qui revient au même, de pénurie, de faim et de chômage. Mais ce n’est pas avant son arrivée avec le « sauvetage » tellement nié de juin 2012 que les « hommes en noir » et la « Troïka » nous sont devenus familiers. 

Aujourd’hui, un an après, les gens, excédés, sortent dans les rues pour dire haut et fort : « Troïka, go home ! ». 

lundi 3 juin 2013

Turquie : "c'est la renaissance de l'espoir pour l'avenir, de la croyance aux peuples qui se révoltent et qui disent non" - témoignage d'Ezgi qui participe à l'occupation du parc Gezi et de la place Taksim à Istanbul

« Salut mes amis, Je ne vais pas essayer de vous résumer nos 5 jours derniers infinis, je ne peux pas faire ça maintenant. Mais j’ai quelques mots à vous dire en urgence. Ce n’est plus un parc, une ville, un pays qui est en question. C’est la renaissance de l’espoir pour l’avenir, de la croyance aux peuples qui se révoltent et qui disent NON. C’est une réponse aux discours cliniques, aux cœurs froids, aux yeux fermés, aux âmes désespérées et aux pieds fatigués.

On a vu que l’Homme n’a pas besoin de l’air à respirer, du repas à manger, du lit pour dormir quand il est dans la bataille pour liberté. À mon avis, les sacs poubelles sont les symboles de la résistance en Turquie. Après les guerres de rue, après avoir soigné leurs blessés, les manifestants commencent à distribuer des sacs poubelles et nettoyer les rues tous ensemble. 

Car ce n’est pas juste une révolte contre quelqu’un. C’est la manifestation de l’envie de construire une autre vie plus propre, plus égalitaire, plus humaine. Ne pensez pas qu’on a l’habitude de se battre corps à corps contre la police. Non, on apprend maintenant à penser aux biens communs plus qu'à nous-mêmes. On apprend à vaincre la peur et le désespoir tous ensemble.

dimanche 2 juin 2013

Turquie : « Les gens réclament leur droit de vivre librement ! » Témoignage de Turquie lu sur le blog İnsanlik Hali


Pour mes amis qui vivent à l’extérieur de la Turquie: Je vous écris pour vous faire savoir ce qui s’est passé à Istanbul au cours des cinq derniers jours. Personnellement, je dois écrire cela parce que la plupart des sources médiatiques sont fermées par le gouvernement et le bouche à oreille et l’Internet sont les seuls moyens laissés pour nous de nous expliquer et demander de l’aide et du soutien. 

Il y a quatre jours, un groupe de personnes qui n’appartenaient à aucune organisation ou idéologie spécifique se sont réunies dans le parc Gezi d’Istanbul. Parmi eux, il y avait beaucoup de mes amis et étudiants. Leur raison était simple: prévenir et protester contre la démolition prochaine du parc pour la construction encore d’un autre centre commercial au centre de la ville. Il existe de nombreux centres commerciaux à Istanbul, au moins un dans chaque quartier! L’abattage des arbres devait commencer tôt jeudi matin. Les gens sont allés au parc avec leurs couvertures, des livres et des enfants. Ils ont planté leurs tentes et ont passé la nuit sous les arbres. Tôt le matin lorsque les bulldozers ont commencé à tirer sur les arbres centenaires. Les militants se sont levés contre eux pour arrêter l’opération. Ils n’ont rien fait d’autre que de rester devant les machines.